EXPRESSO Nîmes : où en sont les promesses de Gérald Darmanin ?
Le ministre de l’Intérieur s’est déplacé cet été à Nîmes suite au décès du petit Fayed, victime collatérale du trafic de drogue. Plusieurs promesses ont été formulées, dont l’ouverture d’un poste de police à Pissevin.
Cet été, Nîmes a fait la une de l’actualité en raison des violences liées au trafic de drogue. En déplacement le 25 août, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est posé en « urgentiste de la sécurité », désireux de rétablir l’ordre républicain sur le territoire. Aujourd’hui, charge au nouveau préfet du Gard, Jérome Bonet, de mettre en application les promesses du ministre pour « faire baisser la pression ». Éradiquer le trafic de drogue étant, à court terme et selon les autorités, irréaliste.
Valdegour : le poste de police va déménager
Aujourd’hui, une compagnie de CRS ou un escadron de gendarmerie patrouillent quotidiennement à Pissevin, haut lieu du trafic. Si 60 agents ont été mobilisés, les roulements et vacations quotidiennes permettent à une vingtaine d’agents d’être sur le terrain. Leur départ est prévu en fin d’année.
Pour faire la jonction, le ministre de l’Intérieur a chargé la préfecture de travailler avec la mairie sur l’ouverture d’un poste de police. Le lieu a été trouvé. Ce jeudi matin, une nouvelle réunion s’est tenue avenue Feuchères pour avancer sur le sujet avec le directeur de cabinet du préfet Grégoire Pierre-Dessaux.
Selon nos informations, ce poste devrait être composé de 33 agents, dont 21 policiers nationaux transférés du poste de police de Valdegour et 12 policiers municipaux. « Il s’agit d’une réorganisation, donc il n’y a pas de création de poste de police », commente l’une de nos sources proche du dossier. Les horaires n’ont pas encore été arrêtés.
Ce poste de police devrait traiter des dépôts de plainte et des convocations, permettant également de dégager des marges de manœuvre au commissariat central de Nîmes. Reste également à définir les coûts d’installation, le nouveau local dont est propriétaire la SPL Agate (Société publique locale) ayant besoin de travaux pour l’aménagement des locaux.
Création d'un GIR
En parallèle, les services de l’État travaillent sur la création d’un « GIR (Groupe interministériel de recherche de la police et de la gendarmerie, NDLR) pour enquêter sur le blanchiment d’argent de la drogue. C’est un point noir de notre organisation », avait déploré le ministre lors de son déplacement. Selon nos sources, une dizaine de postes ont été ouverts pour ce groupement qui sera piloté par le préfet et la procureur de la République.
Et le Contrat de sécurité intégré ?
Lors de sa visite, le ministre avait prévu de revenir en octobre pour signer le CSI (Contrat de sécurité intégré). Ce ne sera pas visiblement pour tout de suite. La préfecture et la ville continuent de discuter mais il semble toutefois que le CSI ne contienne pas de grands chamboulements sur les effectifs supplémentaires. Souvenez-vous, le maire Jean-Paul Fournier avait refusé de le signer regrettant le manque de policiers nationaux. Le CSI devrait toutefois faire état du poste de police, mais aussi de la police transports mobilisée par Beauvau dans le cadre des Jeux Olympiques. Pas sûr que cette dernière reste après 2024…