GARD La députée RN Pascale Bordes, invitée à l'ONU, sur les problématiques de l'eau
Du 22 au 24 mars, se tiendra un événement très important à New York : la conférence des Nations unies sur l'eau. Il s'agira de trouver des solutions à cette crise qui englobe les problématiques de montée des eaux, de sécheresse, de pollution, d'accès à l'eau potable et à l'assainissement... Pascale Bordes, députée RN de la 3e circonscription du Gard, a assisté en février à une réunion de préparation de ce rendez-vous mondial crucial.
C'est en sa qualité de membre du Groupe français interparlementaire que Pascale Bordes a été invitée à l'ONU les 13 et 14 février derniers. Des parlementaires du monde entier ont été auditionnés pour préparer cette conférence internationale sur l'eau. Elle a effectué ce voyage éclair au côté de deux sénateurs et aussi de la députée iséroise (PS), Marie-Noëlle Battistel. Une centaine de pays étaient représentés dans la salle.
"C'était deux jours intellectuellement très satisfaisants. J'ai été étonnée de la qualité des débats, il n'y avait pas un mot plus haut que l'autre, et on arrive à se dire les choses en dépit de la barrière de la langue. Dans cette enceinte, il n'y avait que des gens qui étaient prêts à discuter pour essayer de trouver une bonne idée. Quand je suis rentrée à l'Assemblée nationale, le contraste était saisissant", glisse la parlementaire bagnolaise, encore désabusée par le geste du Garde des sceaux, Éric Dupont-Moretti.
Loin de l'enlisement dans lequel s'engluait à ce moment-là, en février, le débat sur la réforme des retraites, à l'ONU de nombreuses problématiques ont été évoquées : "Un des thèmes abordés était comment faire face à la sécheresse mondiale et en parallèle, à la montée des eaux. Il y avait aussi le sujet des eaux transfrontalières. (...) Certains pays, notamment en Afrique, construisent des barrages et des pays en aval se retrouvent avec moins de ressource, ça génère des conflits", retrace Pascale Bordes. C'est d'ailleurs de cela dont elle a parlé dans son intervention de 90 secondes.
Le Gard, lui aussi au coeur des problématiques de sécheresse
Elle ajoute : "Le constat qu'on a tous fait pendant ces deux jours est terrible. Il faut qu'on avance dans l'intérêt de tout le monde. Même les pays pour l'instant moins touchés ont dans leur intérêt de trouver un accord qui ne lèse personne. Car on va vers de vrais bouleversements. (...) On est tous déjà impactés." La députée prend l'exemple local du niveau du Gardon, très bas et à sec par endroits, alors que nous sommes en hiver. En rentrant en France, elle a d'ailleurs décidé de s'inscrire à la délégation de l'Union interparlementaire sur le développement durable et plus spécifiquement sur l'eau.
Pascale Bordes et la députée iséroise ont aussi été exceptionnellement invitées à assister à une séance du conseil de sécurité de l'ONU, dans la salle d'à côté, qui avait justement pour thème l'eau. Des États particulièrement concernés par la montée des eaux étaient auditionnés comme le Mozambique ou la Micronésie. "On a également vu assis à la même table les États-Unis, la France et la Russie. C'était un peu surréaliste mais ça démontre que l'on peut y arriver", assure la députée.