Dans le sac jaune, on doit jeter seulement des emballages. Or, il se trouve "qu'on a fait une opération à coeur ouvert d'un sac jaune et qu'on retrouve des coquilles d'huîtres, de la viande...", déplore Laurent Nadal, vice-président délégué au traitement des déchets à l'Agglomération du Gard rhodanien. Il poursuit : "Il va falloir resensibiliser tout le monde. Il ne faut pas transférer les ordures ménagères dans les sacs jaunes."

Peut-être que certains l'ont fait par mégarde, par méconnaissance ou se sont laissé tenter par ce tour de passe-passe pour alléger leur poubelle grise. Depuis le 2 janvier, l'Agglomération est en année test du nouveau système de redevance incitative (RI). C'est-à-dire qu'au lieu de payer la TEOM (Taxe d'enlèvement des ordures ménagères) qui est calculée en fonction des caractéristiques du logement, les foyers paieront la RI, fixée en fonction des quantités d'ordures ménagères jetées. Même principe que le pollueur-payeur. L'idée c'est d'inciter les habitants à trier, à composter et à réduire leurs quantités d'ordures ménagères. Dès 2024, s'ils dépassent le quota annuel fixé, ils devront s'acquitter de pénalités. 

"Les refus de tri pour les sacs jaunes, ça a un coût pour l'Agglomération"

Ce qui peut en partie expliquer que de plus en plus de sacs jaunes sont refusés car remplis de déchets autres que des emballages. Le président de l'Agglomération, Jean-Christian Rey, estime l'augmentation du taux de refus à 30% et a assuré qu'il y aurait des contrôles. "Les refus de tri pour les sacs jaunes, ça a un coût pour l'Agglomération, ça aurait un coût pour le service et donc pour le budget de la RI", alerte Laurent Nadal. Vu que 2023 est une année test, le taux de refus est compris dans le budget mais "c'est inquiétant" pour les années prochaines.

Toujours au sujet des poubelles, l'Agglomération du Gard rhodanien a renouvelé sa convention de partenariat avec le Fonds de dotation pour le recyclage des petits aluminiums pour 4 ans. À chaque tonne de petits aluminiums collectée par l'Agglomération, le Fonds versera 300€. En 2022, l'Agglo en a ramassé 17 tonnes. Ce n'est pas bézef "mais c'est toujours ça", commente Jean-Christian Rey. 

153 000 passagers à bord des navettes urbaines de Bagnols et Pont-Saint-Esprit en 2022

Pendant la séance, le président de l'Agglomération a aussi présenté les grands chiffres du rapport d'activité 2022, un document de 2 487 pages tout de même. Au rayon "mobilité", on peut retenir que 1,5 million de km ont été parcourus entre les différentes lignes, que 3 666 élèves ont été transportés de chez eux vers leur établissement scolaire, que 108 000 personnes sont montées à bord de la navette urbaine de Bagnols-sur-Cèze (qui a depuis été doublée, ndlr) et 45 000 à bord de celle de Pont-Saint-Esprit. 

Sur le plan économique, en 2022, le territoire comptait plus de 27 000 emplois, 9 000 entreprises (dont 400 industrielles). Du point de vue touristique, 11 345 lits ont été recensés (soit 8% de plus) occupés à 40% par des touristes étrangers.

L'an dernier, l'Agglomération employait 250 agents sur la petite enfance et proposait 490 places, pour plus de 1 000 enfants accueillis. "On a 76% de réponses positives, ce qui veut dire qu'on a beaucoup plus de demandes que de places disponibles", précise Jean-Christian Rey. Les 16 centres aérés ont été fréquentés par 3 217 enfants, ce qui équivaut à 563 673 heures d'accueil.

Autre chiffre intéressant pour conclure : les deux conseillères de l'Agglo mobile ont monté 3 000 dossiers en 2022. Il s'agit d'un véhicule labellisé "France Services" qui se rend dans les différentes communes et accompagnent les habitants dans leurs démarches numériques (CAF, Pôle Emploi, MSA, Assurance maladie, retraite...). Tout le planning est à retrouver sur le site de l'Agglomération en cliquant ici. 

Et aussi... Mobilité. Le Pôle d'échanges multimodal (PEM) de la gare Pont-Saint-Esprit est fini, celui de la gare de Bagnols-sur-Cèze est encore en travaux. Lors du conseil communautaire de ce lundi, les élus ont voté à l'unanimité le lancement de l'étude de faisabilité du PEM de Laudun-l'Ardoise (qui va être menée par le prestataire Dynam'o Conseils). Cet aménagement s'inscrit dans la réouverture totale de la ligne TER rive droite du Rhône prévue d'ici quelques années, avec une desserte de plusieurs gares supplémentaires comme Laudun-l'Ardoise, Roquemaure, Villeneuve-lez-Avignon, Aramon, Remoulins...

Eau. Olivier Jouve, vice-président délégué à l'eau et à l'assainissement, a rappelé qu'il existait 66 puits de forage sur le territoire du Gard rhodanien, ainsi que plus de 72 réservoirs. 

Politique. Suite à la démission de l'élu spiripontain Hervé Ginot du conseil communautaire, un nouveau conseiller a été installé. Il s'agit de Gilles Beaudet.