L’INTERVIEW Le maire de Codognan, Philippe Gras : « Je rejoins Les Républicains pour soutenir Aurélien Pradié »
Le maire de Codognan a sauté le pas en prenant sa carte aux Républicains. Les prémices de son engagement derrière le député Aurélien Pradié, qu’il espère voir briguer la présidence du parti.
Objectif Gard : Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous encarter chez Les Républicains ?
Philippe Gras : D’abord, à chaque fois qu’un élu Les Républicains m’a demandé mon soutien dans une élection, je lui ai toujours apporté. Aujourd’hui, si je prends ma carte, c’est pour pousser la candidature du député du Lot et conseiller régional d'Occitanie, Aurélien Pradié, à la présidence du parti Les Républicains. Le scrutin est prévu début décembre.
Pour l'instant, il n'est pas candidat. Si c'était le cas, vous aimeriez devenir son référent ?
C'est exact. Si jamais il se déclare, j’embraye ! La fonction de référent consiste à animer sa campagne et à convaincre ses soutiens de s'inscrire sur les listes avant le 4 novembre (...) J'ai une profonde amitié et admiration pour son parcours. Je l'ai rencontré il y a cinq ans à titre professionnel. Je me suis même occupé de la partie juridique de sa campagne pour les élections régionales. C'est un homme franc et volontaire qui a remporté de belles batailles électorales, comme les Législatives dans le Lot, terre de Gauche, dès 2017. On se souvient que le contexte pour la Droite n'était alors pas favorable...
Aurélien Pradié a été également choisi pour mener la liste Les Républicains aux Régionales 2021. Que retenez-vous de sa campagne ?
Il est venu à de nombreuses reprises dans notre département. Il a la préoccupation du quotidien de nos concitoyens et particulièrement du quotidien des plus défavorisés. Quand on est élu, ce que l'on souhaite, c'est contribuer à offrir un avenir meilleur à nos concitoyens. Pendant la campagne des régionales, j'ai vu son talent politique : c'est quelqu'un qui sait parler aux gens, quelque soit les circonstances. Il est jeune, très réfléchi. C'est une bouffée d’oxygène et d’air frais pour la Droite.
Pourquoi préférer Aurélien Pradié au député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti qui, lui, s'est déjà déclaré candidat ?
J’aime bien que l'on ne réduise pas le débat politique à une tête d’épingle, que ce soit la sécurité, l’immigration ou un autre thème régalien… L'un des motifs de mon engagement est l'intérêt pour toute sorte de sujet. Je suis juriste mais quand je vais à la Communauté de communes, on me parle de tuyaux en PVC ! Un véritable homme public doit être capable de s'intéresse à tous les sujets, de manière transversale, sans ignorer aucun des thèmes qui préoccupent notre société.
Le parti Les Républicains a essuyé deux défaites consécutives à la présidentielle. Il est en difficulté...
Le défi est important. Aujourd’hui, il faut mettre ce parti en ordre de marche, utiliser toutes ses forces et ses qualités sans occulter ses faiblesses. Les Républicains ont une force militante et beaucoup d’élus. Il y a une fenêtre de tir. D'autant qu'Emmanuel Macron occupe son dernier mandat. Sa carrière est quasiment terminée. Or, La République en marche n'a ni militants, ni élus locaux. Il va y avoir un appel d'air, un vide à remplir. Je ferai tout pour que ce soit un candidat LR qui le remplisse.
Le président du parti Les Républicains devrait être le candidat naturel de la prochaine élection présidentielle. Souhaitez-vous donc que ce soit Aurélien Pradié ?
Aujourd’hui, ce n’est pas le sujet. S’il se présente à la tête des Républicains, ce n’est pas pour être le candidat naturel en 2027.
Propos recueillis par Coralie Mollaret
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