Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.04.2023 - François Desmeures - 2 min  - vu 981 fois

PAYS VIGANAIS Le Vigan et son territoire, première "Petite ville de demain" du département pour l'État

La signature réunissait État, Région, Département, Pays Viganais, commune du Vigan, mais aussi la Banque des territoires, l'établissement public foncier d'Occitanie et le pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) Causses et Cévennes

- (photo François Desmeures)

Parmi les 21 communes ou intercommunalités qui avaient adhéré au dispositif, le Pays Viganais est le premier à conventionner avec l'État. Trente-six actions sont envisagées qui visent autant à transformer la commune qu'à la réhabiliter, notamment du point de vue de l'habitat. Le tout avec l'appui financier de l'État que la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, est venu confirmer ce mardi lors de la signature. 

Une promenade a eu lieu en ville, après la signature, pour illustrer les lieux qui devraient se voir transformés avec la convention Petites villes de demain • (photo François Desmeures)

Rien ne sert de partir à point, il vaut mieux courir. Telle pourrait êre la devise viganaise, dont le territoire s'est aligné tardivement sur la ligne de départ des "Petites villes de demain", en entamant son dossier avec retard. Élus et techniciens ont ainsi félicité, chacun à leur tour, la chargée de mission, Mayane Doulcier, qui a permis au dossier viganais d'avancer au pas de charge. 

Le résultat tient en 36 actions déclinées selon quatre axes, pour donner un nouvel élan à la commune et son territoire, dont 70% de la démographie est concentrée au Vigan et dans ses cinq hameaux : Aulas, Avèze, Bréau, Mars et Molières-Cavaillac. "C'est une séance historique", a osé la maire, Sylvie Arnal, avant de passer aux signatures. Quand le président du Pays viganais, Régis Bayle, a rappelé, s'adressant à la préfète, que "dans la ruralité, nous sommes très attachés à la présence de l'État"

La préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, entre Sylvie Arnal et Régis Bayle • (photo François Desmeures)

Quatre axes, quatre chapitres, doivent permettre au Vigan d'entrer dans une nouvelle ère : rénover l'habitat et valoriser le patrimoine en cœur de bourg ; requalifier les espaces publics et favoriser le développement des mobilités alternatives ; permettre l'accès aux services et aux équipements de qualité ; favoriser le maintien de petits commerces et d'activités économiques. À charge à Mayane Doulcier, devant les élus, d'expliciter ces intentions. Ainsi, l'axe 1 donnera lieu à une opération programmée d'amélioration de l'habitat, qui s'accompagnera d'une délivrance de permis de louer "pour lutter contre l'habitat indigne" (six millions d'euros seraient nécessaires aux 170 rénovations estimées). 

"Le premier pôle d'échanges multimodal sur transports routiers de la région"

Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région Occitanie délégué aux mobilités

L'axe 2 devrait notamment voir la rénovation du parc des Châtaigniers, avec la suppression de l'artère goudronnée qui le traverse et la pose de nouveaux jeux pour enfants. Le secteur de l'Esplanade connaîtra lui aussi un coup de neuf, ainsi que le parvis de la cité scolaire. Mais, surtout, un pôle d'échanges multimodal devrait voir le jour au rond-point de l'actuelle maison de l'intercommunalité (l'ancienne gare, clin d'œil de l'histoire), bien que plus aucun train n'ait de chance de traverser Le Vigan, ce qui en ferait "le premier pôle d'échange multimodal sur transports routiers", a confirmé le vice-président de la Région délégué aux Mobilités, Jean-Luc Gibelin. L'axe 3 comprend la requalification de la halle aux sports ou la création d'un lieu unique pour l'enseignement supérieur, un pôle qui devrait ouvrir en septembre 2024. Tandis que l'axe 4 doit renforcer le commerce local, où 23% des locaux sont vacants. 

La maire du Vigan a expliqué à la préfète qu'elle souhaite élaborer des cheminenements doux vers la rivière l'Arre, à laquelle la commune a trop longtemps tourné le dos • (photo François Desmeures)

À tous ces projets sont liées des "conséquences attendues" qui, à travers "l'amélioration des espaces publics, le déclenchement d'une stratégie commerciale et économique claire et partagée" devraient mener à "un effet levier sur le marché de l'immobilier", poussant le parc privé à effectuer, lui aussi, sa rénovation. De quoi "construire le territoire de demain", s'est réjouie Sylvie Arnal, quand Régis Bayle se félicitait que ce soit l'entièreté de la communauté de communes qui soit engagée, puisque le bourg centre représente "la vitrine du territoire. En favorisant la mobilité et les alternatives, on ouvre notre territoire". 

François Desmeures

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