Se questionner à mi-mandat à travers une réunion publique au cours de laquelle la population est invitée à exprimer ses doléances et ses attentes est une démarche courante à Saint-Privat-des-Vieux. Il y a six ans, à la moitié du mandat précédent, Philippe Ribot déjà maire de la commune saint-privadenne en avait fait autant. Il a, en présence d'une partie de son équipe municipale, réitéré l'expérience ce jeudi soir à l'espace Georges-Brun. 

"On a tenté de respecter ce qu’on avait promis dans le cadre de la campagne des élections 2020", a entamé celui qui a enrôlé l'écharpe de maire en 2008, face à une cinquantaine d'habitants. "Il n’y a aucun tabou ! On peut se poser toutes les questions", avait d'emblée prévenu l'élu, qui se lançait alors dans la présentation d’un diaporama passant en revue la plupart des projets déjà menés.

À commencer par la très prégnante et coûteuse sécurisation des déplacements (chemin de Saint-Hilaire, chemin de la traverse et chemin du Rieu notamment). Philippe Ribot n'a pas manqué de mettre en exergue son rôle de conseiller départemental par le biais duquel il a pu "négocier" la réhabilitation du rond-point de la route de Salindres, emprunté chaque jour par environ 14 000 véhicules.

À Saint-Privat-des-Vieux, l'ère Ribot rime aussi avec mise en accessibilité des équipements publics, se traduisant par des travaux d'aménagement au cimetière de Saint-Alban, au niveau du parking et des vestiaires du stade des Vaupianes, ainsi qu'au parc intergénérationnel dont la fréquentation a explosé depuis. "Je le dis à tous mes collègues maires. Travailler son accessibilité, c’est transformer son espace public et le rendre attrayant", a indiqué celui qui est aussi président de l'association des maires du Gard.

La commune pionnière en matière de désimperméabilisation des cours d’écoles

Inauguré le 24 juin dernier (relire ici), le bâtiment "La Bergerie", nommé ainsi en hommage à la bergerie qu'il abritait jadis, accueille la médiathèque et le réfectoire du groupe scolaire Jean-Giono notamment. Il est, aux yeux de l'équipe municipale saint-privadenne, l'illustration de "l'exemplarité" communale en matière de durabilité. Laquelle s'est aussi traduite par la rénovation en LED d'une partie de l'éclairage public.

Inauguré en début de mandature, le pumptrack, deuxième du Gard à avoir vu le jour après celui de Vénéjean (relire ici), fait aussi la fierté des élus locaux. "C’est génial pour les gamins ! Tous les publics l’utilisent, même les plus petits en draisiennes", se réjouit Philippe Ribot. Sa commune peut aussi se targuer d'avoir été "l’une des premières de France" à réaliser son schéma de défense contre le risque incendie. Le maire a d'ailleurs rappelé aux présents l’impérieuse nécessité de se mettre en conformité, dès cet hiver, avec les obligations légales de débroussaillement.

Pionnière, la commune saint-privadenne l'a aussi été en ce qui a trait à la végétalisation et la désimperméabilisation des cours d’écoles dans la poursuite d'un double objectif : "créer des îlots de fraîcheur dans les écoles" et "limiter le ruissellement de l’eau". Au total, près de 4,5 millions d'euros de travaux ont été déboursés à Saint-Privat-des-Vieux depuis 2020, lesquels ont fait l'objet d'un taux moyen de subventionnement à hauteur de 46 %.

City stade, vidéo-protection : les projets à venir

Mais à un peu moins de trois ans des prochaines élections municipales, la commune a encore des projets à mener pour tenir ses engagements de campagne. Espéré depuis bientôt dix ans, le projet de nouvelle mairie flambant neuve vient d'être abandonné au profit de la réhabilitation/extension de l'actuelle, en vue de la rendre accessible aux personnes à mobilité réduite. 

Sur la place Saint-Jean, l'implantation d'un commerce disposant de places de stationnement pour faciliter les arrêts fait un peu office d'arlésienne à Saint-Privat-des-Vieux. Le permis de construire est déposé "depuis plus d'un an et demi" et la pression est désormais sur les épaules de l'architecte qui doit lancer les hostilités avant le 31 octobre, au risque d'être remplacé. Pour faire place nette au futur commerce, les deux monuments aux morts devraient être déplacés au théâtre de Verdure. 

La pose de panneaux photovoltaïques sur quatre toitures supplémentaires en vue de viser l'autoconsommation, ainsi que la construction d'un city stade (terrain multisports) chemin des Romarins, sur une plateforme jugée "totalement obsolète" par les services municipaux, seront réalisées. Enfin, s'il admet ne pas en être un "grand fan", Philippe Ribot déploiera bientôt son réseau de vidéo-protection afin d'assurer la "continuité" avec les communes voisines qui en possèdent déjà un.

18 caméras, au moins, devraient être disposées aux endroits les plus stratégiques de la commune. Ces dernières pourraient être installées dès 2024 à condition que la notification de subvention de l'État ne tarde pas à arriver. "C'est très clair. Sans les subventions de l'État, on ne fera pas ce projet car on est un peu les supplétifs de l’État dans ce domaine là", a prévenu l'édile saint-privaden.