ST-HILAIRE-DE-BRETHMAS L'opposition éjectée du conseil d'Agglo
On le sait, la loi NOTRe vide les communes de leurs compétences. En 2020, développement économique, promotion du tourisme, prévention des inondations, eau, assainissement, collecte et traitement des déchets ménagers, ne seront plus du ressort des villes. Mais cette réforme a des conséquences plus discrètes et non moins dommageables. La fusion des agglomérations entraîne une perte de représentativité des petites communes et - par ricochet - des oppositions qui les composent. Le mode de scrutin choisi y participe.
Exemple flagrant il y a quelques semaines à La Grand'Combe, 5 100 habitants. De 9 représentants aujourd'hui au Pays Grand'Combien, elle n'en aura plus que 3 en arrivant à Alès Agglo au 1er janvier. La logique de la loi est respectée : on diminue les couches et le nombre d'élus. Mais la répartition des sièges est opérée à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne. Après ce calcul un peu barbare, le résultat est sans appel : les 3 élus restant seront de la majorité (PCF) l'opposition (UDI) est éjectée.
Idem hier soir à St-Hilaire-de-Brethmas. Autrefois, la commune était représentée par 3 sièges, dont un de l'opposition. Le conseil municipal a - conformément à la loi - organisé un scrutin à un tour pour désigner les deux restants de la future agglo. Un symbole, car la conclusion était écrite. 17 voix pour la majorité, 6 voix pour l'opposition et 1 nul, les deux sièges seront occupés par la liste menée par la majorité municipale (DVG). Daniel Croze et ses colistiers n'auront pas leur mot à dire sur la politique de l'agglo. "40% de la population ne sera pas représentée", a-t-il fustigé, demandant le soutien du maire, au nom de la démocratie. Jean-Michel Perret a refusé. "C'est regrettable. Mais une proportion à un pour un ne serait pas juste. Vous l'avez dit vous-mêmes, nous représentons 60%". La messe est dite.