ST-HILAIRE Golf/référendum : l'opposition unie entre en campagne
C'est officiel, le référendum sur le projet de golf à St-Hilaire-de-Brethmas - organisé par la commune - se déroulera en octobre. Unie pour la campagne, les deux groupes d'opposition au conseil municipal sont déterminés à faire emporter le "oui".
On prend les mêmes et on recommence. Deux ans après les élections municipales, les élus de St-Hilaire-de-Brethmas repartent à la conquête des voix citoyennes pour le devenir du golf. A une exception près cette fois : les deux listes"St-Hilaire Avenir" et "Osez St-Hilaire Autrement" jouent du même côté du terrain, celui du oui. Un détail qui pourrait faire la différence lors du référendum de l'automne prochain. "En 2014, l'un des enjeux principaux du scrutin, c'était le golf, et nos deux listes étaient pour. En additionnant nos résultats de l'époque, nous avons obtenu 60% des voix. Opposé au projet, le maire a été élu avec une majorité relative de 40%", rappelle Patrick Guy.
Dès septembre, les sept élus d'opposition vont donc remonter au front, porte-à-porte et tract à l'appui. "Notre mobilisation sera sans faille et financée par nos propres moyens. L'éco-site a des atouts économiques majeurs, notamment sur l'emploi et le tourisme", assène Didier Croze.
St-Hilaire Durable campe sur ses positions...
Ces atouts, le point d'achoppement avec l'association St-Hilaire Durable, farouchement opposée au golf. Même si la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, et de la consommation, du travail et de l'emploi (Dirrecte) a rendu un avis favorable à la dernière mouture du projet qui prévoit 80 emplois. "Le bilan financier prévisionnel de l'agglo n'est pas cohérent. Il ne prend pas en compte l'entretien du site. Pourtant, selon la 1ère enquête publique, ces frais s'élèvent à 850 000 € par an", rappelle Rémy Coulet, président de l'association. Un argument quelque peu déstabilisant pour les "pro" : "L'équilibre va se faire sur 10 ans, pas sur 4 ans. Et puis les golfeurs vont rentabiliser l'investissement", répond Patrick Guy. Les "contre" n'y croient pas. "L'agglo prévoit 15 000 visiteurs occasionnels par an. Soit 41 par jour, en plus des habitués. Ce n'est pas réaliste". Mais les "pro" veulent voir grand. "Le golfeur se déplace, certains font jusqu'à 300 km pour découvrir un nouveau green. Quand à l'hôtel de luxe, il ouvrira un marché inexistant sur Alès pour les séminaires, les pilotes du Pôle mécanique, l'école des Mines. Certains vont dormir à Nîmes car il n'y pas d'offre ici", argue Sylvie Galtier.
... le maire change son fusil d'épaule ?
La guerre des tranchées repart de plus belle. Reste à savoir si le résultat du référendum sera respecté par l'équipe qui encaissera la défaite. De son côté, le maire de St-Hilaire est bien moins radical qu'il y a deux ans. "Sur la préservation des milieux écologiques, ça semble correct. Sur l'étude de l'équilibre économique, les recettes attendues paraissent réalistes (…). Pour l'extension du village, je suis d'accord avec vous à 100%. En revanche, sur la construction de l'éco-hameau, il restera seulement cinq hectares à la commune pour des extensions urbaines. On va retirer le droit à la construction aux habitants ! », commentait-il au dernier conseil d'agglomération. De quoi déstabiliser les Saint-Hilairois qui ont mis son bulletin dans l'urne ? Réponse à l'automne.