ALÈS Le Parti communiste exige un centre municipal de santé
À l'occasion d'un débat sur l'accès aux soins organisé ce samedi 10 juin dans le quartier des Cévennes, la section alésienne du Parti communiste français a réclamé la création d'un centre municipal de santé à Alès.
Si le caractère d'urgence de la situation, lequel a récemment été illustré par la fermeture pendant 48 heures du bloc obstétrical du centre hospitalier Alès-Cévennes en l'absence de gynécologue, a également été démontré par l'élu d'opposition Paul Planque à travers une série de chiffres "alarmants et incontestables", le débat sur l'accès aux soins organisé ce samedi 10 juin par la section alésienne du Parti communiste français (PCF) dans le quartier des Près-Saint-Jean n'a pas attiré les foules.
Les "difficultés des Alésiens pour se soigner" sont pourtant bien réelles d'après Cécile Alphon-Layre, membre du PCF, qui a introduit cette séquence. Celui qui est aussi leader du Printemps alésien a eu l'occasion de développer la "proposition particulière" du Parti communiste qui, pour enrayer la désertification médicale, milite de longue date pour la création de centres municipaux de santé (CMS).
Accusant l’équipe municipale en place d'adopter "la méthode Coué" en fermant les yeux sur ces problématiques d'accès aux soins, Paul Planque estime en effet que le déploiement très en vogue de maisons de santé pluriprofessionnelles est une "fausse bonne solution". À l'heure où "59 % des Alésiens disent avoir déjà rencontré des difficultés pour trouver un médecin traitant", l'élu d'opposition plaide pour la création à Alès d'un centre municipal de santé, modèle basé sur le salariat des médecins.
"Ça existe déjà ! Il y en a 1 000 dans le pays", a clamé son camarade Jean-Michel Suau. Les CMS sont courants dans les mairies communistes en région parisienne, notamment à Saint-Ouen, commune dans laquelle Paul Planque a exercé des fonctions de premier adjoint. "Dans le sud, Miramas et Martigues ont adopté ce modèle", a précisé le dernier nommé. Plus localement encore, la commune de Saint-Hilaire-de-Brethmas, sous l'impulsion du maire Jean-Michel Perret, s'est dotée d'un centre communal de santé en réaménageant les locaux de l'ancienne mairie (relire ici).
"Ce n’est qu’une histoire d’arbitrages financiers !"
"Il suffit qu’une municipalité décide de le vouloir pour pouvoir le faire", revendique Paul Planque, qui invite les élus alésiens à "investir autant sur la santé que pour la police municipale". Avant de donner la parole aux quelques habitants du quartier présents dans l'assistance, qui ont exprimé leur inquiétude relative à la fermeture de la pharmacie des Cévennes, le leader du Printemps alésien a conclu : "Ce n’est qu’une histoire d’arbitrages financiers !"
Et Giovanni Di Francesco, secrétaire de la section alésienne du PCF, d'ajouter : "Cette bataille ne fait que commencer !" Alors que s'ouvriront ce lundi 12 juin les États Généraux de la santé impulsés par le premier adjoint au maire d'Alès Christophe Rivenq, les "Cocos" planchent déjà sur l'organisation d'un nouveau débat à la rentrée prochaine. La présence du député communiste Pierre Dharréville, spécialiste des questions de santé, est notamment pressentie.