ALÈS 200 personnes contre les violences policières et la répression syndicale
Soutenue par une ribambelle d'associations et organisations, la marche unitaire contre les violences policières a réuni près de 200 personnes dans les rues d'Alès, et dans le calme.
CGT en tête, mais aussi ATTAC, Jeunesses communistes, Antifa et France insoumise se sont retrouvés, ce samedi matin, devant la sous-préfecture d'Alès. Sous bannière CGT, Pierre et Michel n'attendent pas les discours pour souligner les raisons de leur présence. "Et pour les délégués syndicaux mis à mal par leur direction". L'exemple du secrétaire de la confédération des Mines, convoqué par la police pour les coupures de courant pendant le mouvement contre les retraites, illustre leur propos.
"Au-delà des entreprises, on a un rôle à jouer au niveau économique et social, poursuit Pierre. Pour Sainte-Soline, un secrétaire de la CGT va passer devant un tribunal. Désormais, on voit aussi des journalistes en garde à vue, après avoir vu débarquer des policiers chez eux à 6 heures du matin. C'est une dérive du pouvoir, qui, en plus, a peur de sa police. Et celle-ci est encouragée par le gouvernement." Ici aussi, l'illustration est toute trouvée dans l'écho que le ministre de l'Intérieur a pu donner aux propos de son directeur de la police nationale, qui réclamait, au coeur de l'été, un régime d'exception pour les policiers sous accusation.
Tandis que les discours commencent sur la nécessité "d'imposer le rapport de force nécessaire face au gouvernement", Jeunes communistes et membres du PCF sont visibles dans le cortège. Par ailleurs auteur d'une prise de parole, le militant communiste alésien, Giovanni di Francesco, s'en explique alors que son secrétaire national n'appelait pas à manifester. "Ce n'est pas un mot d'ordre officiel du Parti communiste mais les communistes ont été dans le combat contre la répression policière. L'institution est utilisée à des fins qui sentent le bruit de bottes. La police doit être utilisée pour la sécurité publique et pas contre le peuple. Pour moi, on ne peut pas se désolidariser d'un mouvement au prétexte que certains crieront des slogans qui ne nous plaisent pas."
Si quelques "Acab !" ont ensuite été criés dans la descente du boulevard Louis-Blanc, ils sont restés très minoritaires.