Publié il y a 1 an - Mise à jour le 20.04.2023 - Corentin Migoule (à Alès), Marie Meunier (à Bagnols-sur-Cèze) et Norman Jardin (à Nîmes) - 3 min  - vu 1414 fois

GARD En attendant le 1er mai, quelques irréductibles manifestent contre "l'indigeste" réforme des retraites

Les manifestants devant la Préfecture du Gard

- Photo : Norman Jardin

En attendant un 1er mai qu'ils espèrent explosif, les syndicats organisaient une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites ce jeudi soir à Alès, Nîmes et Bagnols/Cèze notamment. 

Une centaine devant la préfecture du Gard

À Nîmes, un temps menacé par des nuages noirs, le rassemblement s’est déroulé comme prévu devant la préfecture du Gard. Mais le rendez-vous a cette fois réuni moins de monde que lors du concert de casseroles de lundi. En revanche, les revendications étaient les mêmes, c’est-à-dire le retrait de la réforme des retraites. Après une playlist où figuraient « L’internationale », « Manu Chao » des Wampas et « Les filles de la CGT » de Perez Trop Ska, les représentants syndicaux ont pris la parole pour fustiger la politique d’Emmanuel Macron. « Il nous faut faire un grand et immense 1er mai, un raz-de-marée populaire contre la réforme des retraites et l’injustice sociale. La détermination est intacte, nous allons leur montrer que ce n’est pas fin, loin de là et que Macron et son Gouvernement devront céder et retirer leur réforme », a déclaré Thierry Menard de l’UD 30 CGT. Les manifestants se sont ensuite séparés en se donnant rendez-vous le 1er mai pour la fête du travail.

150 manifestants à Alès

Martine sAGIT
Sous la pluie, Martine Sagit a été la seule à prendre la parole. • Corentin Migoule

En attendant un "très grand 1er mai", l'intersyndicale alésienne organisait ce jeudi soir un rassemblement devant la sous-préfecture d'Alès en guise de trait d'union. Car "promulgation ne vaut pas application, encore moins acceptation, en tout cas, pas capitulation", estime le Cégétiste Alain Martin. Alors que le ciel se faisait de plus en plus menaçant, jusqu'à ce qu'une averse ne finisse par tremper les quelque 150 manifestants, Martine Sagit, secrétaire générale de la CGT, a fait le récit d'une "lutte" qui avait commencé "très tôt à Ganges ce matin".

Elle faisait partie de la délégation alésienne ayant fait le déplacement dans l'Hérault pour accueillir "le sourd et le muet", qualificatifs attribués à l'inflexible président de la République. Martine Sagit, qui poursuivait son propos introductif, était décidément d'humeur taquine : "Les Tortues Ninja (les gendarmes mobiles, NDLR) nous ont enlevé nos casseroles. Mais ils n’ont pas trouvé le sifflet. Il n’y a rien de tel que le sifflet pour faire du bruit ! On peut le cacher ! Et il y a bien une chose qu'ils ne pourront jamais nous enlever, c'est nos cordes vocales !"

Un moyen d'appeler les Cévenols à "résister", "y croire" et "rester unis", à l'image d'une intersyndicale dont l'unité ne s'effrite pas depuis plus de trois mois. Alors que la pluie se faisait de plus en plus intense, un cortège bruyant se formait pour déambuler jusqu'à l'hôtel de ville, avant de rebrousser chemin en empruntant le boulevard Louis-Blanc. 

Une petite centaine de personnes à Bagnols-sur-Cèze

manifestation bagnols
Une petite centaine de personnes était devant le monument aux morts de Bagnols-sur-Cèze.  • photo Marie Meunier

Sous le ciel menaçant, une petite centaine de personnes s’est réunie devant le monument aux morts de Bagnols-sur-Cèze pour cet “en-cas” avant le 1er mai. Le rassemblement a été organisé pour continuer de mobiliser les troupes avant la grande journée de manifestation. "Cela fait trois mois que des millions de Français sont dans la rue et lui s'en fout. (...) La page ne pourra pas être tournée car il n'y a pas eu de débat", lâche Patrick Lescure, secrétaire général de l'union locale CGT du Gard rhodanien. Il ajoute : "Au bout de trois mois, l'intersyndicale est toujours ensemble. Un 1er mai à l'appel de toutes les organisations syndicales ce n'est pas arrivé depuis la Guerre."

Corentin Migoule (à Alès), Marie Meunier (à Bagnols-sur-Cèze) et Norman Jardin (à Nîmes)

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