Publié il y a 1 an - Mise à jour le 25.08.2023 - François Desmeures - 4 min  - vu 594 fois

MÉJANNES-LE-CLAP L'offre touristique sportive et de loisirs attire toujours autant

La pisicine, incontournable de l'été, ouverte uniquement jusqu'au 31 août

- François Desmeures

Si la station a connu une petite baisse de fréquentation en juillet, elle est à l'image de l'ensemble du territoire après une année 2022 record. Et elle attend beaucoup de 2024, elle qui est centre de préparation aux jeux olympiques pour le basket à 3, le breakdance et le cyclisme. Côté mairie, la variation du nombre d'habitants, toute l'année, contraint à l'adaptation permanente sur un territoire contraint par les propriétés départementales.

Sur la carte, les espace de couleur saumon, face au maure Jérôme Bassier, appartiennent au Département. Les terrains communaux sont en bleu... • François Desmeures

Gare aux sportifs ! Arpenter les rues de Méjannes-le-Clap en voiture, c'est avant tout laisser la priorité aux coureurs à pied, doubler de nombreux cyclistes ou s'écarter pour laisser passer un groupe qui se rend à la piscine. Car si le village n'est pas né avec le centre sportif départemental, deux chiffres permettent de mesurer le poids du Département dans le village : sur les 3 800 hectares de la commune, 3 600 appartiennent au conseil départemental. Ce qui laisse peu de terrains communaux. 

La nouvelle halle sportive de 1 200 m2, qui accueillera dans un premier temps les équipes de France de basket 3X3, est achevée • François Desmeures

"Le Département avait décidé d'investir dans une destination touristique dans les terres", explique le maire actuel, Jérôme Bassier. Une résolution prise au coeur des années 70 et qui a amené un "projet à hauteur de 15 000 estivants". Ambitieux, le programme s'est finalement arrêté à une capacité d'accueil de 5 600 personnes. Des campings ont pris pied, le VVF s'est installé, alors que le centre sportif départemental s'implantait. Aujourd'hui, la commune accueille deux terrains de football "quasi professionnels, précise Jérôme Bassier, un terrain de rugby, une halle aux sports et des terrains de tennis à la pelle". La dernière infrastructure sortie de terre, une halle sportive de 1 200 m2, couverte et semi-ouverte, qui sera dévolue, dans un premier temps, aux équipes de basket à 3 qui viendront pour les JO de Paris. 

L'intérieur de la nouvelle halle sportive, semi-ouverte, où les panneaux de basket sont déjà posés • François Desmeures

Aujourd'hui, la commune compte 725 habitants à l'année, quand il n'en restait plus que 17 en 162. "Une création de village de toutes pièces", conte Jérôme Bassier. Avec des espaces, comme le quartier de la Méjanelle, totalement dévolus aux résidences secondaires. "On a environ 65% de résidences secondaires et 35% de principales."

Ce qui induit de séparer l'année en plusieurs périodes. "L'hiver, on est 725. Au printemps et à l'automne, une partie des résidents secondaires vient et on tourne autour de 2 000 habitants. Enfin, l'été, en juillet et août, on atteint les 5 600." Ces variations de population, et donc de services à fournir, obligent la municipalité "à jongler, notamment avec le personnel saisonnier". En revanche, la station classée profite de cette affluence pour proposer des animations à la pelle. Une programmation dans laquelle la mairie a su mettre son nez en invitant associations, restaurateurs et prestataires privés, "bien avant la saison, et en les invitant à ne pas se marcher sur les pieds", afin que tous puissent travailler et que l'offre s'étale pour les touristes présents. 

Les terrains de tennis, nombreux, entre la nouvelle halle et la piscine • François Desmeures

Résultat, "on a une clientèle familiale et fidèle, qui revient d'année en année", constate Jérôme Bassier. Ce fut le cas cet été, même si "le plein a été fait sur des périodes plus courtes. Mais on a eu un mois d'août excellent, même si ça redescend désormais, avec la fin du mois, les alertes canicule et l'eau qui commence à manquer dans les rivières". Le maire ne cache pas le risque de "mettre tous ses oeufs dans le même panier", celui du tourisme. "Mais on joue aussi sur les ailes de saison, poursuit Jérôme Bassier, comme avec le festival les Méjannes du rire, fin septembre. Ou le trail des avens et le festival de l'aquarelle, au mois de mai, et le rassemblement militaire protestant, en juin."

Cette gestion des touristes et des flux n'empêche pas le maire de conserver ses prérogatives d'élu, qui fait avancer ses dossiers. "À la rentrée, on doit voir comment réutiliser les eaux de la station d'épuration pour le nettoyage de la voirie". Mais des prérogatives corsetées par l'immense présence départementale. Ce qui n'est pas sans poser des problèmes de développement. "Aujourd'hui, la population des gens qui a acheté à Méjannes a vieilli, du moins leurs enfants ont quitté l'école." Cet hiver, la commune a vu planer la menace d'une fermeture, risque provisoirement écarté mais la troisième classe ne tient qu'à un ou deux élèves. Contraint par la végétation et le peu de terrains disponibles, difficile pour un maire d'installer de nouvelles populations. D'autant que, tant que la station d'épuration n'est pas aux normes, aucune nouvelle maison ne peut sortir de terre. La commune, sinon, pourrait disposer de 15 hecatres constructibles. 

La plage du Roy sur la cèze, au bas de Méjannes-le-Clap • François Desmeures

Alors que ce soit pour des raisons touristiques ou de développement à l'année, Jérôme Bassier se réjouit que sa station classée (*) ait intégré les centres d'entraînement des Jeux olympiques. La halle, qui servira dès la semaine prochaine aux équipes de France de basket 3X3, est déjà bâtie et n'attend que les athlètes. La commune accueille aussi du break-dance et du cyclisme. Avec uen ambition départementale affirmée, pour l'après 2024 : devenir pôle national vélo à partir de 2026, en accueillant aussi bien du cyclisme sur route que du BMX, du para-cyclisme ou du VTT. "On en attend de la communication, de la visibilité et de la mise en valeur", espère Jérôme Bassier. D'autant que l'Étoiel de Bessèges pointera les caméras de L'Équipe TV sur la commune, en février prochain, en créant une boucle autour de Méjannes-le-Clap pour l'étape du samedi, qui partira donc de Méjannes pour arriver à Méjannes. De quoi faire la promotion, sur une télé nationale, du futur pôle national vélo. Restera au maire, ensuite, à gérer cette nouvelle affluence...

(*) Il en existe quatre dans le Gard, avec Nîmes, Le Grau-du-Roi et Aigues-Mortes. 

François Desmeures

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