Durant son stage au sein du ministère à la Transition écologique, Eulalie Chabert s'est beaucoup intéressée à la décarbonation. Alors que la transition socio-écologique s'impose aujourd'hui comme une nécessité, elle s'est demandé si les Français se projetaient vraiment dans le futur. Elle en a parlé à ses camarades de l'école Polytechnique, Romain Loubière et Enzo Forestier, ainsi qu'à son amie d'enfance Astrid Vital-Durand. Les quatre ont alors monté un projet associatif qui prend la forme d'une étude sociologique qu'ils mèneront pendant six mois. Ils se rendront à bord de leur van aménagé dans une trentaine de communes françaises pour recueillir 100 entretiens. 

À travers cette enquête intitulée "En quête d'espoirs", les quatre étudiants se demanderont si "les enjeux environnementaux entrent en interaction avec les espoirs des gens. Il s'agira de mieux comprendre le rapport des Français à l'avenir, de toucher du doigt les futurs désirables pour eux et pour la société", explique Astrid Vital-Durand. L'idée est de mesurer si l'avenir génère des craintes chez la population ou plutôt de l'espoir. À l'encontre du pessimisme sur les années à venir, l'objectif est aussi d'initier une réflexion et de prouver qu'une prise de conscience positive est compatible avec la préservation de l'environnement. 

Une série documentaire qui sortira courant 2025

L'étude, soutenue par l'Institut Véolia, donnera lieu à un rapport mais aussi à une série documentaire à destination du grand public qui sera diffusée sur les plateformes vidéo courant 2025. Dedans, il sera question du logement, des modes de consommation, du transport, de la gouvernance, de la vie en société... Tout ce travail sera mené grâce à des entretiens réalisés auprès d'un panel de Français représentatif de la population. Les quatre étudiants ont commencé leur grande tournée des communes françaises début février. Après deux premiers arrêts à Cucuron (Vaucluse) et à Marseille, ils font étape cette semaine à Uzès, unique ville du Gard à participer. Ils y restent jusqu'à ce dimanche 25 février avant de repartir direction Toulouse et Montauban. 

"On passera par toutes les régions de France, sauf la Corse pour des questions logistiques", précise Astrid Vidal-Durand. À chaque commune, les étudiants mènent une poignée d'entretiens longs (environ 1h). "On est aussi ravis d'échanger de manière informelle avec tous les habitants", ajoute-t-elle. Elle et ses camarades recherchent encore deux témoignages d'Uzétiens pour compléter leur série d'entretiens cette semaine. Les personnes souhaitant répondre à cet appel peuvent les contacter par mail à enquetedespoirs@gmail.com ou par téléphone au 06 42 75 63 42. 

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