Publié il y a 1 an - Mise à jour le 04.02.2023 - Propos recueillis par Corentin Corger - 3 min  - vu 1162 fois

L’INTERVIEW André Basile, entraîneur de Bagnols : "Il ne faut plus avoir d’état d’âme"

À gauche, André Basile, coach du FCBP, accompagné de son adjoint Sébastien Barle 

- Photo : Thierry Allard

Pour son premier match de la phase retour de N3, Bagnols-Pont reçoit ce soir à 19 heures le Stade Beaucairois 30 (14e journée). Avant ce derby gardois, André Basile, le nouvel entraîneur bagnolais nommé mi-décembre, livre son sentiment. Lanterne rouge avec cinq points de retard sur le premier non relégable, le FCBP va devoir réaliser une énorme deuxième partie de saison pour espérer se sauver. Interview.

Objectif Gard : Il reste 13 finales pour se sauver, dans quel état d’esprit sont vos joueurs ?

André Basile : Maintenant, il ne faut plus avoir d’état d’âme, il n’y a plus à réfléchir. Il faut prendre des points car ça commence à s’éloigner devant. Même s’il reste 13 matchs, le premier pourrait conditionner tout le reste. J’espère que l’on va être récompensé par une prise de points contre une bonne équipe de Beaucaire. Psychologiquement, les joueurs sont quand même un peu touchés. Quand vous ne faites que perdre, même s’il y a des erreurs, c’est très difficile mentalement de s’y remettre, d’être à l’entraînement et de donner le maximum. Quand vous avez des résultats positifs, la joie revient dans le groupe, il y a de l’envie. Ça fait tout basculer de l’autre côté. Il faut que l’on arrive à faire une série positive et faut démarrer par un premier match référence pour emmagasiner de la confiance et après être plus difficile à battre.

Qu’attendez-vous de vos joueurs ?

J’attends un peu plus du groupe, qu’il me montre un peu plus sa qualité, son envie et son état d’esprit. J’espère voir beaucoup plus de gnaque dans le groupe pour aller chercher des résultats.

Vous avez déjà entraîné Bagnols de 2006 à 2008, pourquoi êtes-vous revenu ?

Déjà le niveau, quand vous avez le diplôme vous avez envie d’entraîner le plus haut possible. Dans la région, des équipes en National 3 il n’y en a pas beaucoup. Et après c’est le challenge ! On fait appel à moi. Pourquoi pas tenter le coup même si le club est dernier ? Il y a eu des problèmes, des lacunes. Pourquoi pas essayer d’inverser la tendance pour sauver cette équipe. C’est un challenge intéressant. On n’a rien à perdre.

"Un groupe qui est très touché mentalement"

Sur quoi avez-vous principalement travaillé depuis votre arrivée ?

On a beaucoup travaillé avec mon adjoint Sébastien Barle sur le plan physique. Je sens les joueurs beaucoup mieux. On ne s’est pas arrêté entre Noël et le jour de l’an, tout cela va servir. Après je pense que c’est un groupe qui est très touché mentalement et qui n’a pas beaucoup surfé sur la vague de la montée. C’est surtout le mental que l’on travaille par rapport à la technique et au physique. Il va nous falloir un gros mental, une solidarité de tout le groupe et des gens du club qui jouent le jeu, ils sont derrière nous. La bande de copains de l’année dernière a eu un petit peu ses limites par rapport au niveau. Il y a eu des reproches de tous les côtés sur le début de saison, mais je préfère occulter l’extra-sportif. Maintenant, il ne faut plus regarder derrière. Il faut enlever le frein à main et tout lâcher pour n’avoir aucun regret.

Avez-vous recruté durant ce mercato ?

Oui, trois joueurs ! Bilal Hridouch qui arrive de Barbentane et qui déjà joué deux matchs avec nous. Marouane Touzghar qui a quitté Uzès (R1) et Adboulaye Keita qui était stagiaire pro au Mans. Je suis très satisfait, on a fait avec les moyens du bord car on doit tenir compte des joueurs mutés, mais je suis content.

Bagnols-Beaucaire, peut-on parler d’un vrai derby ?

Dans la position où nous sommes, que ce soit Beaucaire ou n’importe quelle autre on doit jouer tous les matchs comme des derbys. Ce serait Colomiers ce soir, ce serait pareil. Dans l’intensité et la pression qu’il faut mettre sur l’adversaire, toutes ces rencontres qui arrivent va falloir les jouer comme des derbys. Concernant Beaucaire, il y a aussi un petit instinct de revanche. Quand on est compétiteurs et que l’on prend 4-0 à l’aller, quand l’adversaire vient chez nous, on a envie de rendre la monnaie de sa pièce.

Propos recueillis par Corentin Corger

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