Publié il y a 5 h - Mise à jour le 26.04.2025 - Propos recueillis par Norman Jardin - 3 min  - vu 76 fois

L’INTERVIEW SPORT Philippe Garnier (BHNM) : « Ce projet va redynamiser le club »

Philippe Garnier, le président du BHNM, vise la montée en Division 1. 

- Photo : Norman Jardin.

Mercredi, le président de Bouillargues Handball Nîmes Méditerranée (BHNM) a présenté le projet « Un Re-Gard vers le haut ». L’objectif est d’accéder au statut VAP (voie d’accession au professionnalisme) à l’horizon 2027, puis de remonter en Division 1 que les Bouillarguaises ont quitté en 2004. Le projet implique également une restructuration de l’encadrement et une augmentation du budget. Malgré les difficultés économiques, le bras de fer enclenché avec Nîmes métropole et la concurrence de l’USAM Nîmoises, Philippe Garnier reste confiant et il assure que « l’ambition est de retour à Bouillargues ».

Objectif Gard : Vous avez présenté mercredi le projet « Un Re-Gard vers le haut » et le premier objectif est de réunir les conditions nécessaires pour remonter en Division 1. Que manque-t-il à Bouillargues pour obtenir le statut VAP, indispensable pour accéder à l’élite du handball féminin français ?

Philippe Garnier : Il nous manque un peu de constance au niveau financier qui stagne un petit peu, même si le budget et le nombre de partenaires aussi. C’est un combat de tous les jours qui ne finira jamais. Nous ambitionnons d’avoir le statut VAP à partir de 2027.

Une fois le statut VAP obtenu, l’objectif sera donc de retrouver la D1 féminine ?

Exactement, parce que l’on peut offrir cette chance à nos jeunes. Quand on voit que l’on résiste malgré toutes les mauvaises choses qui nous tombent dessus, on est toujours là. C’est une marque de sérieux, de sérénité et de constance. Il ne nous manque pas grand-chose, juste un peu de reconnaissance du travail que nous faisons. Je pense à Nîmes métropole et à la ville de Nîmes : ils se sont trompés de chemin.

« Si on n’a pas d’ambition, on meurt »

Vous avez appelé le projet « Un Re-Gard vers le haut ». Cela veut-il dire que l’ambition est de retour à Bouillargues ?

On a marqué un peu le pas avec cette histoire liée à Nîmes métropole. Nous avons passé une année à manifester aux conseils communautaires. On a dépensé beaucoup d’énergie pour commencer à récupérer le manque à gagner et on s’est un peu délesté du reste. Il n’y avait pas la même ambiance qu'aujourd’hui. Ce projet va redynamiser le club. Si on n’a pas d’ambition, on meurt.

La très probable arrivée de l’USAM Nîmoises en D2F vous inquiète-t-elle ?

On va retrouver des derbys et c’est une bonne chose pour le handball féminin. Mais combien de temps ça va durer ? On se souvient que le HBCN a cédé à avant nous il y a dix ans et que malheureusement, il n’a pas su être aidé par le club masculin ni par les politiques.

« On y est déjà en D2F et ce n’est pas à nous de nous enlever»

Estimez-vous qu’il n’y a pas de place pour deux clubs gardois dans la Division 2 féminine ?

Je pense que ça va être compliqué. Le plus dur va être la première année. Si les deux se maintiennent, il y en a un qui va s’éteindre au fil du temps. Je ne vois pas comment cela peut exister ou cohabiter avec le tissu économique local et la politique des collectivités. Nous, on y est déjà en D2F et ce n’est pas à nous de nous enlever. Il y a du respect à avoir vis-à-vis de nous.

Qu’attendiez-vous de la ville de Nîmes ?

Un relai parce que Nîmes métropole n’a pas la compétence sport et que son président (Franck Proust, NDLR) a pour doctrine de ne pas aider les clubs féminins parce qu’il n’y a pas assez de rayonnement. J’ai tendance à dire que si ce n’est pas la métropole, cela aurait pu être à la ville de Nîmes de prendre le relai.

« On est autant de Nîmes que de Bouillargues »

La Ville pourrait vous répondre que vous êtes le club de Bouillargues, pas celui de Nîmes.

Mais nous avons les deux noms dans notre appellation. On s’est appelé Sport Universitaire Nîmois pendant des années. La première subvention que nous avons reçue avec la Métropole, c’est monsieur Fournier qui nous l’a accordée. De plus, notre siège social est à Nîmes. Je suis Nîmois et je paye mes impôts à Nîmes, comme beaucoup de membres de notre conseil d’administration. En déplacement, on nous appelle les Nîmoises. On est autant de Nîmes que de Bouillargues.

En 2026, comptez-vous sur les élections municipales pour changer cette situation qui semble bloquée avec la Ville et l’Agglo ?

Je l’espère en tout cas. À moins que d’ici là, nos élues changent leurs orientations. Il faut qu’ils comprennent que nous avons progressé en trois ans. Nous avons maintenant plus de 100 partenaires avec un budget partenariat privé de plus de 300 000 €, c’est presque la moitié de notre budget (680 000 €, NDLR). On passe sur Handball TV avec plus de 100 000 vues. Finalement, il nous manque 150 000 €.

« Je suis confiant pour le maintien »

L’identité locale est-elle une valeur importante pour le BHNM ?

Oui, on va mailler le territoire avec des conventions qui seront signées avec Garons, Jonquières-Saint-Vincent et Bellegarde. Nous voulons travailler avec les autres communes pour étoffer notre base de jeunes.

Le présent du BHNM c’est le maintien en D2F qui n’est pas encore assuré. Êtes-vous inquiet à ce niveau ?

Il reste six matchs, dont trois à domicile. Il suffit d’en gagner deux qui sont largement à notre portée avec Le Pouzin et Rennes. Je suis confiant pour le maintien.

Propos recueillis par Norman Jardin

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