Nîmes Olympique

Faux départ pour le stade. On n’a jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression, dit le proverbe. Celle laissée hier soir par le stade des Antonins est quelque peu ratée. Il avait été jusque-là beaucoup question de prouesses techniques pour une livraison de stade en seulement six mois, mais ce mardi il est surtout question de quelques couacs. Le premier constat négatif concerne le mauvais état de la pelouse (voir ci-dessous). Tout aussi spectaculaire, le souci au niveau de l’accueil des supporters dont la majorité a raté le coup d’envoi à cause des portiques pas assez rapides, ou d’une ouverture des portes une heure pour seulement deux entrées. Plus anecdotique, le tintamarre métallique produit par les pas des spectateurs dans la tribune ouest ou encore la faute d’orthographe sur un panneau publicitaire annonçant : « Suivez-nous sur les réseaus sociaux ». À tout cela, s'ajoute enfin une défaite des Crocodiles à la dernière minute et une place de barragiste. De quoi rendre cette première un peu amère. On peut tout de même relever un point positif dans cette soirée avec la tribune Sud qui offre une résonance plus importante aux chants des GN91. Puisqu'on apprend de ses erreurs, les dirigeants nîmois ont jusqu’au 10 janvier, et la venue de Metz, pour rectifier le tir et ainsi laisser une meilleure impression.

Gazon maudit. « Une pelouse indigne et impropre à un jeu de qualité », rapporte le quotidien Ouest France, dans son compte rendu de la rencontre Nîmes Olympique – En Avant Guingamp. C’est le sentiment unanime qu’a généré le terrain du stade des Antonins hier soir. Dès les premiers instants, on a vu les touffes de gazon s’arracher à chaque tacle ou contact un peu rugueux. Au fil des minutes le terrain n’a cessé de se dégrader. À l’issue du match, les Crocodiles pointaient du doigt l’état du rectangle vert : « À partir du moment où le terrain s’est très vite dégradé, c’était compliqué de ressortir le ballon comme nous l’avions prévu », regrettait Frédéric Bompard après le match. Le gardien de but, Axel Maraval, estimait pour sa part que : « L’état du terrain ne nous a pas permis d’appliquer ce que nous avions travaillé depuis un mois ». Pablo Pagis ne dit pas mieux : « On a essayé de produire du jeu, mais on a vite vu que le terrain se dégradait ». Enfin Nicolas Benezet reconnaissait : « C’était très compliqué de jouer, pour les deux équipes ». Bref, le rectangle vert est devenu le point noir et la pelouse va vite devoir se renforcer avant que son état ne devienne un vrai problème.

Bompard rejoint Brouard. Frédéric Bompard a donc débuté son parcours nîmois par une défaite. Dans l’histoire du NO, il n’est pas le seul et il faut remonter à décembre 2013 pour retrouver une telle situation avec Michel Benezet qui assurait alors l’intérim entre le départ de Victor Zvunka et l’arrivée de René Marsiglia. L’entraîneur d’un soir s’était incliné 0-2 à domicile face à Angers. Mais pour un entraîneur venu pour durer, le dernier à avoir aussi mal débuté était Régis Brouard qui, en août 2005, avait commencé par une défaite aux Costières 0-1 contre Tours. Que les superstitieux se rassurent, dans les deux cas Nîmes a conservé sa place en Ligue 2 en 2014 et en National en 2006. De son côté, Frédéric Bompard avait débuté avec Guingamp par une défaite à Grenoble et il lui avait fallu attendre son septième match pour goûter enfin à la victoire. Cela ne lui avait pas empêché de remplir sa mission, maintenir l’EAG en Ligue 2.