VALLABRÈGUES Annulation de l'élection municipale : une haie d'honneur pour Jean-Marie Gilles et son équipe
Une manifestation en soutien à Jean-Marie Gilles et son équipe a été organisée hier, mercredi, sur le parvis de la mairie de Vallabrègues.
Des applaudissements et une haie d'honneur ont accueilli celui qui occupe -pour l'instant - le fauteuil de maire et son équipe juste avant qu'ils ne se réunissent en conseil municipal. La scène qui s'est jouée hier, mercredi 30 septembre, avait des allures d'un soir de victoire électorale et pourtant... S'il y a bien une victoire à célébrer pour les soutiens de Jean-Marie Gilles - rejoints par des élus de Comps, Beaucaire, Boulbon, Aramon et Saint-Pierre-de-Mézoargues -, c'est la décision prise par le tribunal administratif de faire à nouveau voter les Vallabréguants.
"Nous sommes satisfaits de cette décision qui confirme l'absence de fraude dans cette élection et renvoie les deux candidats face à face", a souligné l'une des organisatrices de la manifestation, Gaëlle Mariani. Et de poursuivre : "Nous nous exprimerons de nouveau en faveur de la liste "Agir pour Vallabrègues" et nous en sommes certains, avec encore plus de détermination." En attendant et à compter du 21 octobre, le premier édile actuel devra quitter la mairie.
Jean-Pierre Fuster avait déposé un recours et réclamait la nullité des bulletins de vote du maire sortant afin de décrocher l'écharpe tricolore sans avoir encore à passer par le verdict des urnes. Une plainte a également été déposée au pénal. Le dossier sera examiné le 1er décembre.
Des procédures qui suscitent colère et inquiétudes au sein d'une partie de la population : "À cause d'une défaite mal digérée et d'un acharnement procédurier hors du commun, la commune va être gérée par de hauts fonctionnaires jusqu'aux prochaines élections alors que nous avions une équipe déjà en place, expérimentée et pleine de projets. Cela veut dire aussi le gel de tout investissement et plus aucun interlocuteur concerné pour répondre à nos interrogations et nos problèmes."
À l'issue du conseil municipal, Jean-Marie Gilles s'est également exprimé face à ses soutiens. Pourtant "très ému", il a tenu un discours combattif : "On va continuer, on ne va pas se laisser faire, on va résister... No passaran (Ils ne passeront pas, en espagnol, NDLR) !"
"C'est une stratégie qui me fait bien rigoler, c'est petit", a commenté Jean-Pierre Fuster, contacté par téléphone puisqu'il ne s'est pas déplacé jusqu'à l'Hôtel de ville hier. Lors de l'installation du maire et de son équipe, l'élu d'opposition avait annoncé qu'il ne participerait à aucun conseil municipal, "parce que pour moi, ils ne sont pas élus". Rappelons que Jean-Pierre Fuster peut encore faire appel auprès du Conseil d'État de la décision du tribunal administratif. Sa décision semble être prise, ne reste plus qu'à l'officialiser.
Stéphanie Marin