NÎMES La Poste : les premières lignes d'un dossier qui pèse 1,5 M€
La Poste consacre une enveloppe d'1,5 million d'euros pour la création d'une plateforme dite "multiflux" sur le quartier Grézan à Nîmes.
Ce projet n'en est qu'au stade de la graine plantée sur un terrain de 25 000 m2 situé dans le quartier Grézan à Nîmes. Ce que l'on sait, c'est qu'au cours du deuxième trimestre 2022, elle sera sortie de terre pour prendre la forme de bâtiments de plain-pied d'une surface totale de 5 700 m2. Ceci fait, les activités des sites de Saint-Cézaire et du Mas des abeilles seront dirigées vers cette nouvelle plateforme. D'autres services y seront regroupés, tels que le portage des repas pour les personnes âgées ou le dispositif "Veiller sur mes parents".
Les deux entités citées ne correspondaient plus à l'activité postale qui depuis quelques années a pris un nouveau tournant, impulsé par la forte dynamique du e-commerce. Entre 2019 et 2020, les volumes de courrier ont diminué de 12% tandis que ceux des colis ont augmenté de 28% à Nîmes. Lors de la période des fêtes de Noël, ce sont quelque 10 000 colis par jour qui y sont triés et distribués, contre 5 000 en temps normal (*).
"Les deux bâtiments actuels ont été faits pour traiter de la lettre. Les colis prennent beaucoup de place, précise Olivier Felut, directeur d'établissement plateforme de préparation et de distribution courrier-colis chez La Poste à Nîmes. L'investissement d'1,5 million d'euros dans cet établissement permettra de faciliter le travail du personnel avec moins de manutention et plus de mécanisation."
Est-ce à dire que les machines remplaceront les hommes ? Si pour le moment la question du recrutement n'a pas encore été posée, le chef de projet l'assure : "Les 290 postiers de Saint-Cézaire et du Mas des abeilles auront leur place sur cette nouvelle plateforme".
La Poste précise que "chacun d'entre eux sera reçu dans le cadre du dialogue social. Ce temps d'écoute nécessaire, permettra de valider les projets professionnels et personnels des agents. Le modèle social permet ainsi de protéger l'emploi à temps plein et l'évolution de ses organisations s'effectue sans licenciement." Un discours calqué sur celui prononcé avant-hier, en réponse à l'inquiétude de la CGT FAPT qui concerne les bureaux de poste (pour relire notre article, cliquez ici).
Quant aux deux sites actuels, ils seront bien sûr opérationnels jusqu'à la mise en service du nouvel outil dont la construction a été confiée à l'entreprise Tissot, également propriétaire du terrain. Et après ? "On ne sait pas encore, rien n'a été décidé pour le moment", répond Olivier Felut. Et les usagers où devront-ils aller pour retirer leur colis s'ils ont raté le passage du facteur ? "Aujourd'hui, ils vont à Saint-Cézaire ou au Mas des Abeilles. Demain, je souhaite développer le nombre de points de contact que ce soit chez les commerçants ou les bureaux de poste. Bientôt, le deuxième passage selon votre choix sera généralisé." L'objectif, limiter les déplacements des usagers.
Stéphanie Marin
* "Crise sanitaire, achats de Noël : une fin d’année historique pour le colis", (re)découvrez notre reportage réalisé le 4 décembre dernier.