ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Les politiques ont-ils quitté l’arène ? Dimanche dernier, s’est tenue la Journée de l’afición à Rodilhan. Un spectacle taurin sous haute tension. Village bouclé, barrières dressées et lacrymo dégainées… Plus de 170 gendarmes ont encadré les 250 manifestants anti-corrida, tout en permettant aux 600 aficionados d’entrer dans l’arène. Pour ceux qui ne sont pas franchement portés sur les toros, Rodilhan est devenu un symbole de la lutte des antis. Il y a sept ans, plusieurs d’entre eux ont illégalement fait irruption sur la piste, entraînant des violences entre pro et anti-corrida. Pas joli à voir… Fort heureusement, dimanche dernier, c’était plus calme. Du calme, mais aussi un peu d’amertume. À l’entrée des arènes, un membre du club taurin Toros y Caridad – également surnommé « La Fouine » - a déploré l’absence de plusieurs élus, notamment celle de Laurent Burgoa. Cette fois, le Nîmois a préféré les lapins aux toros. Lui qui a toujours revendiqué son afición est las des insultes, crachats et autres dégradations… Il n’est pas le seul, aujourd’hui certains maires rechignent à organiser des festivals taurins. Trop risqué en termes de sécurité ? Trop impopulaire ? Quant aux arènes de Caissargues - où s’entraînait jadis Nimeño II -, elles ont perdu de leur superbe… Notre « Fouine » taurine dit aussi regretter « le peu de solidarité des clubs taurins. » Lorsqu’il a été condamné à 10 mois de prison avec sursis et 2 500€ d’amende, aucun aficionado n’a pris sa petite banderole pour défendre les « traditions » devant le palais de justice de Nîmes. Mieux, les antis réussissent même à manifester devant les arènes de Nîmes comme lors de la dernière feria de la pentecôte. Que l’on soit pour, contre ou même, que l’on se fiche de la corrida, une chose est sure : une tradition qui ne se transmet pas, se meurt. Dans le Gard, il semblerait que certains aient déjà déposé les banderilles.
Les grandes retrouvailles. Ça fait plusieurs mois que les édiles de Nîmes et d'Alès n'avaient pas eu l'occasion de se retrouver autour d’un bon repas. C'est désormais chose faite. En début de semaine, Jean-Paul Fournier et Max Roustan ont déjeuné au Musée de la Romanité, au restaurant La Table du 2. Si on n'ignore qui a payé la note, on sait que les élus ont parlé politique et notamment des prochaines Municipales de 2020. Accompagnés de leur directeur de cabinet (Olivier Berlioux pour Nîmes et Christophe Rivenq à Alès) les poids lourds de la Droite gardoise ont échangé sur leur stratégie électorale respective. Pour le Cévenol, le champ semble libre et son envie de briguer un quatrième mandat à 76 ans, au beau fixe. C'est moins le cas de Jean-Paul Fournier (qui aura 75 ans en 2020), où à Nîmes divisions riment avec incertitudes. Max Roustan qui, on le sait, entretient de très bonnes relations avec Yvan Lachaud, n'est pas allé jusqu'à lui suggérer de passer la main... Il préfère réserver ça pour le dîner.
Ne manquez pas demain à 7 heures notre FAIT DU JOUR Christophe Rivenq : « En 2020, personne ne nous battra ! »
Alliance contre le Bic Innovup. Cette semaine se tenait la commission de développement économique de Nîmes métropole. Contre toute attente, une délibération a provoqué un rapprochement inédit entre le Parti communiste et les Républicains. Ils se sont à l'unisson, opposés à une aide financière de 6 000€ pour Bic Innovup, un incubateur d'entreprise créé en 1988 par la CCI de Nîmes, puisse fêter son trentième anniversaire. La communiste Sylvette Fayet a trouvé inadmissible que l’on puisse aider pareil organisme. Elle a été rejointe, par l’élue Les Républicains, Claude de Girardi. Cette dernière ironisant : « pour mon anniversaire (soit le 14 septembre), je demanderai à l’Agglo de me payer le champagne ! » Pas sûr que lors de cette fameuse soirée, prévue le 6 novembre, que les chefs d’entreprises nîmois trinquent à leur santé.
Le retour d'Anne-Sophie Vancina. En 2016, l’attachée parlementaire de Jean-Paul Fournier au Sénat, Anne-Sophie Vancina, a quitté son poste pour un départ familial dans les DOM-TOM. Une fois la mission accomplie, la Nîmoise est rentrée dans la capitale. Toutefois en deux ans, certaines choses ont changé… Contraint par la loi sur le non cumul des mandats, Jean-Paul Fournier a préféré conserver la mairie de Nîmes. Ex-chargée de mission des élus Les Républicains à Nîmes, Anne-Sophie Vancina est néanmoins retombé sur ses pattes. Elle a pris ses nouvelles fonctions de collaboratrice auprès de la sénatrice gardoise, Vivvette Lopez.
Transports à l’Agglo, ça roule… Le champagne, c'est plutôt les équipes de la Mobilité à Nîmes Métrople qui pourraient le faire sauter. Après avoir négocié de sacrées économies lors du renouvellement du contrat lié à la gestion des transports (environ 70 millions sur les prochains cinq ans et demi à venir), les fonctionnaires ont permis à l’Agglo de passer sans encombre les deux enquêtes publiques sur les projets T2 et maintenant T1 vers Caissargues. Cerise sur le gâteau, en début de semaine, Nîmes Métropole a appris qu’il n’y avait eu aucun recours contre le choix de Transdev comme nouveau titulaire de la DSP Transports (Délégation de service publique). Ni Kéolis, éjecté, ni RATP Développement, potentiel candidat, n’ont entamé une quelconque procédure judiciaire pour faire appel de la décision.
RIP pour l’Alerte commerces de la CCI. Le dispositif Alerte commerces de la CCI du Gard, qui visait à fédérer des « commerçants vigilants » avec un système d’alerte gratuite par SMS en cas d’actes délictueux, n’est plus. Nous ne l’avons appris que cette semaine, à l’occasion du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance de Pont-Saint-Esprit. Mais l’information n’est pas de première fraîcheur, puisque le dispositif a été arrêté début 2018, alors qu’il comptait 901 commerces adhérents. Pourquoi arrêter un dispositif qui compte autant d’adhérents ? Tout simplement pour des raisons budgétaires, la CCI ayant subi une importante baisse des dotations de l’État. Donc s’il vous prenait l’envie de vous inscrire ici, abstenez-vous, la page n’ayant pas été mise à jour. Vraiment pas mise à jour : le référent indiqué sur la même page, Olivier Allemand, ne fait plus partie de la CCI du Gard puisqu’il a été embauché il y a plusieurs semaines par la mairie de Bagnols pour piloter le dispositif Action coeur de ville.
Un Jol peut cacher un Jo ! Dans notre éditorial de la semaine dernière une méprise nous a fait confondre Jacques-Olivier Liby, Jol pour les intimes, et Jo, pour Jalaguier Olivier le candidat déclaré au conseil national des Républicains. Une faute avouée étant à moitié pardonnée, le nouveau responsable du marketing territorial de Nîmes métropole voudra bien accepter nos plus plates excuses pour cette regrettable confusion. Reste que si un Jol cachait cette fois un Jo, il n'en reste aussi pas moins vrai que Jacques Olivier Liby avait bel et bien candidaté pour le poste de responsable du développement du Musée de la romanité sans trouver grâce aux yeux des responsables de son (ex) camp politique…