ÉDITORIAL Bernard, pour l'éternité

Bernard Tapie est parti, emporté par un cancer. Quatre ans d'une lutte acharnée, d'une dignité exceptionnelle jusqu'à venir il y a quelques mois au 20 heures, avec une voix presque éteinte, afin de livrer un ultime message d'espoir. Le match est fini, mais jusqu'au temps additionnel, le Marseillais d'adoption n'a rien lâché. Il a gardé les gants, est resté sur le ring. Battu finalement, mais pas par KO. Par un combat rude, âpre, durant lequel Bernard Tapie n'a fait aucun cadeau à cette foutue maladie. L'homme d'affaires manquera à beaucoup de personnes en France et particulièrement à Marseille. Son audace, sa capacité d'entreprendre, sa fougue, sa passion pour l'OM en feront à jamais une personnalité unique qui mérite d'être saluée ce matin. Cela n'enlève en rien bien évidemment son côté sombre et toutes les affaires qui ont émaillé sa vie. Les foudres de la justice se sont abattues sur lui, se soldant par de la prison, et une faillite personnelle. Il a payé. Le plus triste dans toutes ces histoires est probablement la vente de sa société Adidas au profit du Crédit Lyonnais. Une affaire qui n'est encore, à ce jour, pas définitivement jugée et dont Bernard Tapie ne connaîtra jamais l'issue. "Nanard" n'est plus, mais son souvenir perdurera encore longtemps. Président d'un club de foot hors norme qui a réussi là où beaucoup se sont cassés les dents. Quand on a revu, hier après-midi, toutes ces images, la ferveur du Vélodrome, les spectacles à l'américaine avant les rencontres, les grands écrans, la musique (...), on se dit que les Marseillais ont eu beaucoup de chance. Davantage en 1993 quand l'OM a remporté le championnat et la coupe des clubs champions, la Ligue des champions d'aujourd'hui face au Milan AC. La première pour un club français encore à ce jour. Devant la télévision, à la fin de la rencontre, cette chanson de Queen - We Are the Champions - restera gravée à vie. C'était l'apothéose. Un club français avait réussi l'exploit de faire tomber un grand club italien avec une bande de copains sur le terrain : Basile, Fabien, Marcel, Didier, Rudi, Abedi et les autres. Raymond Goethals, le coach, et Bernard Tapie, dans les tribunes, en artificiers de cette victoire exceptionnelle qui a résonné à Marseille et dans toute la planète foot. Jusqu'à la capitale du Gard aussi qui terminait une année cauchemardesque avec la descente du Nîmes Olympique en Ligue 2 après son retour dans l'élite deux ans plus tôt... Les deux clubs se sont d'abord retrouvés en Ligue 2 quelques années après, avant une rencontre au sein de l'élite, il y a trois ans à peine, qui s'est soldée par une belle et légendaire victoire Nîmoise... Pour l'éternité. Comme Bernard.
Abdel Samari
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