Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 07.09.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 306 fois

ÉDITORIAL De la place pour tout le monde ?

Photo d'illustration DR

L'enseignement privé a le vent en poupe. Particulièrement dans le Gard si on s'en réfère au succès incroyable et grandissant de l'Institut d'Alzon qui compte plus de 6 000 élèves en cette rentrée 2021-2022. À sa tête, Yvan Lachaud fourmille de projets un peu partout dans le Gard et il compte continuer à pousser les murs encore et encore. La bonne nouvelle c'est aussi et avant tout pour le collège Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle de Nîmes, seul établissement du Gard distingué par le classement annuel de nos confrères du Figaro. Avec un taux de réussite au Brevet de près de 71% avec mention "très bien", il obtient une belle 17e place nationale. Et cela comptera forcément à la prochaine rentrée pour encourager de nouvelles familles à abandonner le public pour le privé. À la lecture du classement annuel des meilleurs collèges de France diffusé par nos confrères ce lundi, on se dit que le mouvement est général et ne concerne pas que notre département. Dans le palmarès 2021 en effet, le privé arrive largement en tête. Normal, il est récompensé surtout pour sa sélectivité et sa pédagogie. Et oui, les meilleures notes sont aussi obtenues parce que les élèves sont choisis par l'entreprise scolaire. Pas question d'accueillir n'importe qui pour faire n'importe quoi. Tout comme les enseignants qui doivent adhérer à un projet éducatif souvent exigeant. Alors bien sûr, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, les familles aisées bénéficient avec ces écoles et collèges privés, d'une offre éducative plus confortable. Et peuvent ainsi être plus pointilleux sur les désirs, attentes et choix pour leur enfant. Pourquoi pas, puisqu'elles paient pour cela. Et ces établissement privés ont d'innombrables qualités dans l'accompagnement vers la réussite. Mais cela n'enlève en rien le mérite des établissements publics qui accueillent la quasi totalité des collégiens. Dans le Gard par exemple, 80% de ces jeunes se forment à l'école de la République. Celle qui n'opère pas de distinction entre ces enfants. Ceux qui ont des parents avec un pouvoir d'achat supérieur. Ceux qui ont des lacunes. Ceux qui ne sont pas adaptés au système scolaire autant que l'on pourrait l'espérer. De la place pour tout le monde. Est-ce que le privé, dans cette même configuration, serait toujours en tête des classements ? Poser la question c'est déjà y répondre.

Abdel Samari

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