FAIT DU SOIR Législatives : top départ de la campagne de Frédéric Touzellier
Candidat Les Républicains sur la 2e circonscription du Gard, Frédéric Touzellier a tenu sa première réunion publique à Saint-Gilles, lundi soir. L’occasion de présenter sa suppléante : Marilyne Foullon, ancienne élue de Saint-Laurent-d'Aigouze.
Les Républicains ont décidé de partir tôt. À quelques semaines de l'élection présidentielle et à trois mois des Législatives, Frédéric Touzellier a tenu, lundi soir, sa première réunion publique. Une rencontre à Saint-Gilles devant une centaine de personnes, militants et élus confondus. La 2e circonscription du Gard est au sud du département, regroupant essentiellement la petite Camargue et la ville de Sommières. Ce territoire est détenu depuis 2012 par l’extrême-Droite avec l’élection du médiatique avocat Gilbert Collard, puis celle de son suppléant, l'actuel député Nicolas Meizonnet. Aujourd’hui, la Droite entrevoit une opportunité unique de l'emporter en profitant de la lutte entre le clan Collard, désormais rallié au candidat Éric Zemmour, et la famille Meizonnet, restée proche de Marine Le Pen.
Eddy Valadier : « Aucune élection n’est perdue d’avance »
Lundi soir, l’état-major Les Républicains a fait le déplacement pour vanter les mérites de leur candidate à la présidentielle, Valérie Pécresse, et de son représentant local, Frédéric Touzellier. Habile, le président de Nîmes métropole, Franck Proust, n'a pas manqué de saluer « l’unité » de sa famille politique avant de complimenter Eddy Valadier sur « sa qualité de demander de l’argent à tout le monde » pour contribuer à « cette incroyable transformation de la ville de Saint-Gilles ». Les plus attentifs se souviennent de la compétition entre les deux hommes pour la présidence de l'Agglo en 2020. Mais c'est de l'histoire ancienne. Et à chaque élection suffit sa peine...
Le résultat des élections législatives est souvent corrélé à celui de la présidentielle. Les Républicains du Gard ont assuré que tout n’était pas joué pour Valérie Pécresse, créditée d'environ 11% d’intentions de vote. La guerre en Ukraine « conforte le pouvoir en place, il y a un côté rassurant à vouloir garder le même exécutif mais il ne faut pas enjamber l’élection », reconnaît Franck Proust. Le grand orateur de Valérie Pécresse en Occitanie, Julien Plantier, a estimé que « le conflit russe a bon dos… Mais il faut que cette campagne puisse se dérouler. On a la chance d’avoir un pays qui n’a jamais été aussi à Droite. Au second tour, Valérie Pécresse est la seule en capacité de battre Emmanuel Macron. »
« Pour donner une stature internationale à Valérie Pécresse », Franck Proust va prochainement organiser une réunion avec les chefs d’État membre du PPE (Parti populaire européen) au siège du parti Les Républicains, rue de Vaugirard à Paris. Si le contexte est difficile, Eddy Valadier a martelé « qu’aucune élection n’est jamais perdue d’avance. ». S’adressant à la foule, il lance : « Tout dépendra de vous, si vous vous levez de bon matin pour aller convaincre vos amis, si vous arrivez à faire des procurations… ». Pour donner quelques arguments aux militants, Julien Plantier a égrainé plusieurs propositions du programme comme la hausse de 10% pour les salaires inférieurs à 2800 €.
Franck Proust : « Gilbert Collard a cassé son territoire ! »
Enfin, Franck Proust et Julien Plantier ont vanté les mérites de leur candidat Frédéric Touzellier. Agriculteur « pendant 40 ans », ce dernier est maire de Générac, premier vice-président de Nîmes métropole, président du Scot (Schéma de cohérence territoriale) et de l’Agence de l’urbanisme. « Il saura être un député qui représente la France et qui défend le Gard. Frédéric Touzellier connaît également la réalité de la vie », plaide Franck Proust, renvoyant dos à dos Gilbert Collard et Nicolas Meizonnet : « On ne les a jamais vus sur le terrain ! Regardez, Gilbert Collard avait dit que le centre d’expertise européen de sécurité civile ne se ferait jamais. Au lieu de défendre le territoire, il le casse ! »
En clôture de cette réunion publique, Frédéric Touzellier a rappelé que « 15 maires du territoire » soutenaient sa candidature à l'image notamment de Gaétan Prévoteau, qui avait été l'un des premiers soutiens d'Eddy Valadier pour la présidence de Nîmes métropole. Le Généracois a profité de cette réunion pour présenter sa suppléante, Marilyne Foullon, ex-adjointe à Saint-Laurent-d’Aigouze et vice-présidente chargée de l’Économie. À 40 ans, cette mère de jumeaux de six ans est responsable de l’agence conseil retraite Agirc-Arrco du Gard. « Une première étape est franchie, on va pouvoir vraiment commercer à travailler », souligne Frédéric Touzellier, avant de conclure « on n’est pas là pour faire de la littérature ! ». C'est sûr, il n'y avait pas que des philosophes dans la salle.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com