FERIA D'ARLES Chamaco reste Chamaco, Castella triomphe et Perera marque les esprits

Bonne corrida de Jandilla pour Chamaco (silence et oreille), Sébastien Castella (salut et deux oreilles) et Miguel Angel Perera (salut et vuelta).
On l'attendait, on l'a vu, on n'a pas été déçu. Autant vous dire que pour votre serviteur cette corrida était celle du souvenir. Petite dédicace personnelle car ma première course fut une corrida à laquelle un certain Antonio Borrero dit Chamaco participait. Près de 30 ans après, le revoilà ! Les cheveux ont blanchi mais la fougue est restée intacte. Chamaco a enivré les arènes des années durant, il a tant donné à l'aficion que ce retour d'un soir était aussi celui d'une vie de dévotion. L'aficion ne s'est pas trompée et garnissait copieusement les étagères. Il faut dire que la corrida était belle, des toros de Jandilla, Sébastien Castella et Miguel Angel Perera complétaient le cartelazo.
Premier en piste, donc, Chamaco. Dur de se remettre dans le bain et dans le rythme mais le toro ne l'aidant pas, le piéton ne s'est pas fait trop mal aux reins. Il torée simple, rapide et attend de voir son second adversaire. Une épée, pas trop mal placée.
Il coupera une oreillette vite contestée par un public bien trop prompt à refuser un si petit cadeau... Une oreille, il n'y a rien de mal à la donner à quelqu'un qui fait un petit coucou et qui s'en va. Bref. Évidemment, Arles n'est pas Madrid et on se demande pourquoi ! Chamaco s'est laissé embringuer par la fougue et la passion. Un début de faena explosif, détonnant même. Sauf que... Chamaco n'a pas perdu ses habitudes, il s'est fait prendre. Plus de peur que de mal et une jolie montée d'adrénaline pour l'Espagnol qui s'est lancé dans l'huile d'olive. Les genoux plantés à terre, Chamaco se rebiffe et regagne l'affection d'un public qui renoue avec cette sensation oubliée. Contestant l'oreille, le public ne laisse pas d'autre choix à Chamaco que de planquer son trophée pour faire une vuelta heureusement dignement célébrée.
On a vu un Sébastien Castella à double détente. Sur son premier, il fut d'une lenteur extrême. Se positionnant exactement dans les bons terrains, il transforme sa faena en oeuvre d'art millimétrée pour le triomphe. On dit que c'est un grand torero, Castella est un maestro, tout simplement, nous boudons pas notre plaisir. Il a avec lui la connaissance du toreo, il veut aller chercher le toro dans des terrains inédits et il le fait avec brio. Hélas, c'est à l'épée qu'il a perdu le bénéfice de son génie.
Sur son second, on a retrouvé le Castella du passé. Étouffant parfois son adversaire, il s'est ancré dans une course un peu folle. Du pouvoir, il sait avoir. De la finesse, il sait faire, surtout à gauche. Lui qui avait dit qu'il voulait tirer les passes et arrêter le temps, on l'aura préféré sur son premier duel mais mettre une telle épée, quelle chose incroyable ! Les deux pavillons tombent.
Un autre aurait pu les faire tomber mais il n'y est pas arrivé. Miguel Angel Perera est un peu dans le même sitio que Castella. Les deux hommes ne s'apprécient guère mais quand il se fera prendre toujours sans gravité, Castella lui viendra rapidement en aide. Entamée à genoux, sa faena est digne d'un livre d'école. Perera a passé en revue les classiques en y mettant sa touche personnelle. Salut au public car la mort fut longue et le descabello peu heureux.
Enfin, une vuelta pour récompenser Perera de ses constants efforts, logique. Une faena de grand, des passes interminables et des détails de fort belles factures. Simplicité et efficacité, Perera joue des coudes, se rapproche des cornes et termine sans bouger les pieds avec une série d'une dizaine de luquecinas du plus bel effet. Là encore trois envois et pas d'oreille. Bronca et vuelta.
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