Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 09.09.2018 - anthony-maurin - 2 min  - vu 1330 fois

FERIA D’ARLES Les Français triomphent d’une goyesque chamarrée

Trois oreilles pour l'Arlésien Juan Bautista, deux pour le Biterrois Sébastien Castella et rien pour Jose Maria Manzanares.
En triomphe, Castella et Juan Bautista (Photo Anthony Maurin).

Domingo Zapata a assuré la scénographie de cette corrida goyesque (Photo Anthony Maurin).

La corrida goyesque a bien eu lieu. Après la grande émotion matinale et l’annonce du prochain retrait de Juan Bautista en version matador de toros, cette corrida inaugurale du court cycle du Riz arlésien pouvait débuter dans une ambiance estivale, musicale et artistique.

Aux manettes de la scénographie, Domingo Zapata, un néo-impressionniste très apprécié des stars américaines. Une piste des plus chamarrées, aux accents minoens ou picassiens. La musique, le grand chœur et la soliste vocale ont eux aussi assuré le spectacle.

Juan Bautista sur son premier, deux oreilles (Photo Anthony Maurin).

Premier en piste, le maître des lieux, le directeur des arènes Juan Bautista. L’Arlésien avait sans doute besoin de relâcher ce terrible poids. En tout cas, rien ne semblait lui peser hier au paseo. Premier toro et boum, deux oreilles pour une faena de technicité et de sentiment devant un très bon petit toro de chez Victoriano del Rio.

Juan Bautista sur son second (Photo Anthony Maurin).

Seconde opposition pour Juan Bautista et une troisième oreille, naturelle, après une faena sans épée à droite et avec une main gauche des plus attrayantes. Face à ce bicho moins noble et mobile que son premier ne l’était, Juan Bautista est parvenu à se relâcher et à péguer une paire de passes intéressantes.

Sébastien Castella (Photo Anthony Maurin).

Sébastien Castella n’a pas eu de chance au sorteo… Rien à faire de ce premier toro qui ne suivait ni la voix ni l’étoffe rouge. Rien à faire un point c’est tout, mais c’est difficile à avaler, surtout pour lui qui attendait beaucoup de cette tarde.

Sébastien Castella (Photo Anthony Maurin).

Il se rattrapera peu de temps après, sur sa seconde opposition où il coupera deux oreilles (peut-être un peu généreuses mais bon…) pour une faena attaquée en cambio, templée, pleine d’allégresse et de sourire en coin face à un toro d’importance qui fera une vuelta al ruedo à titre posthume même si sa bravoure n’aura été que peu éprouvée sous le fer du picador.

Jose Maria Manzanares (Photo Anthony Maurin).

Enfin, Jose Maria Manzanares… Que dire de celui qui vit un moment taurin difficile ? Rien justement. De plus, les toros attribués n’ont rien fait pour le tirer vers le haut… Son premier, sans panache ni valeur, était opposé à un torero sans inspiration ni épée. Prenez le tout, mélangez bien et vous avez un duel fade et sans relief sauf peut-être à gauche de temps à autres seulement. Des épées désastreuses et un public inquiet.

Jose Maria Manzanares (Photo Anthony Maurin).

Le dernier de la course n’y fera rien… Manzanares tentera bien quelques bricoles de professionnels mais pas suffisantes pour relever la sauce. Dommage.

Une partie de la piste des arènes (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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