Le 7H50 de Karine Voinchet : « Mélenchon à Nîmes ? Une récompense pour les Insoumis ! »
Lancement des Européennes pour les Insoumis… Leur leader sera en meeting, le 5 avril, à la salle des Costières à Nîmes. « Une récompense » pour l’ex-candidate du parti aux Législatives, Karine Voinchet, qui souhaite enraciner le mouvement en terres gardoises.
Objectif Gard : Comment la France insoumise se prépare-t-elle aux Européennes ?
Karine Voinchet : D'abord, nous sommes allés dans les quartiers de Nîmes ouest pour inciter les gens à l'inscription sur les listes électorales et les sensibiliser à l’Europe qui influe sur notre quotidien. Ensuite, on essaie d’inviter nos candidats sur la liste des Européennes. On a déjà fait deux rencontres, une avec le Marseillais Sébastien Delogu et Pascale Le Néouannic, qui est venue nous parler des lobbies. Le 5 avril, on a le trio avec Jean-Luc Mélenchon, notre tête de liste, Manon Aubry et Manuel Bompard, secrétaire national. Ces rencontres servent à mobiliser !
« Nîmes est un vivier important pour la France insoumise »
C’est vous qui teniez à les recevoir ou c’est eux qui ont voulu se déplacer dans le Gard ?
Oh, on les réclame depuis fort longtemps ! La France Insoumise est quand même assez dynamique sur Nîmes. Et puis d'une certaine façon, par leur venue, on est récompensé de notre travail. On a fait un très bon score aux Présidentielles sur Nîmes avec 23,99%. Nîmes est un vivier important pour la France insoumise. La dernière venue de Jean-Luc Mélenchon à Nîmes date de 2014 pour la campagne des Municipales du Front de Gauche.
Selon les sondages, en six mois, France insoumise est passée de 14% à 7% d'intentions de vote. Comment l’expliquez-vous ?
Moi, les sondages, je les prends, je les regarde… Pour l’instant, je ne suis pas inquiète. La campagne n’a pas démarré officiellement. Je suis très présente auprès des Gilets jaunes. Je vais aux réunions publiques et aux manifestations le samedi. J’essaie de maintenir une présence sur Nîmes. Ça bouge beaucoup dans l’électorat qui ne votait pas. Alors, je suis plutôt positive.
Y-a-t-il un Insoumis gardois sur la liste aux Européennes ?
Oui, Thomas Champigny, originaire d'Alès. Il est ingénieur dans l'aérospatiale et fait partie des militants qui ont participé à la rédaction des livrets thématiques sur le numérique. Il était suppléant de la candidate aux Législatives sur la 4e circonscription, Lucie Rousselou.
Aujourd'hui la Gauche part divisée aux Européennes. Vous le déplorez ?
Vous savez, notre mouvement ratisse large. Chez nous, il y a des communistes, des écologistes... L’union des partis ? À titre personnel, je n’y crois plus du tout. Ça n’a jamais fonctionné. À un moment donné on se retrouve en désaccord en raison d'intérêts politiciens.
L'union permet quand même de remporter une élection...
Pas toujours ! Regardez En Marche ! aux Présidentielles ? C'était inespéré ! Comme notre score : on a fait 24%.
En Marche ! a fait une alliance avec le MoDem et son président, ex-candidat à la Présidentielle, François Bayrou...
Oui, d’accord… Pas de commentaire.
On vous sent désormais très investie dans la vie publique. Vous êtes l'ancienne candidate aux Législatives, vous préparez les Européennes. Mais qu'en est-il des Municipales ?
Ah, ce sont des questions que l’on nous pose régulièrement ! Nous souhaitons être présents. Je pense qu'il va y avoir des comités électoraux avec des gens qui vont se proposer et après une décision sera prise. On a la chance d’avoir un programme que l’on peut adapter aux communes.
À titre personnel, serez-vous candidate ?
Je pense que j’en serai. À quelle place, je ne sais pas... Mais ce n’est pas ça l’important. Nous aurons une liste ouverte aux associations, aux diverses personnalités. Je ne sais pas si ce sera une liste 100% France insoumise. Dans notre mouvement, certains souhaitent faire des alliances. Ce n’est pas la majorité loin s'en faut. Laissons d'abord passer les Européennes qui éclairciront le paysage politique.
Propos recueillis Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com