Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 13.08.2021 - boris-boutet - 2 min  - vu 834 fois

LES GARDOIS AUX JO Virginie Razzano : "À Pékin, j'ai réalisé un rêve d'enfant"

Virginie Razzano a participé aux Jeux Olympiques 2008. (photo véronique Camplan)

Au même titre que son exploit contre Serena Williams à Roland Garros, les Jeux Olympiques de 2008 sont l'un des plus grands souvenirs de Virginie Razzano. (© Patrick Kovarick) • AFP/Getty Images

Montée jusqu'à la 16e place du tennis mondial, Virginie Razzano a vécu de grands moments dans sa carrière de joueuse professionnelle. Parmi eux, sa participation aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008 est incontestablement l'un des plus forts. 

"C'était un rêve d'enfant et un des objectifs de ma carrière. Représenter la France sur un évènement comme celui-là, c'est fabuleux." Treize ans après ses seuls Jeux Olympiques, Virginie Razzano a encore des étoiles plein les yeux. Surtout lorsqu'elle se remémore son entrée dans le Nid d'oiseau, théâtre de la cérémonie d'ouverture. "Déjà de l'extérieur ce stade était incroyable, se souvient celle qui est gardoise depuis ses 6 ans. Je n'osais même pas imaginer ce que j'allais voir en y entrant. Et effectivement, je n'ai pu lâcher qu'un "Waouh !". C'était grandiose et j'ai eu des frissons pendant toute la cérémonie."

Naviguant autour de la 30e place mondiale à ce moment-là, Virginie Razzano ne faisait pas partie des favorites du tournoi olympique. "Mais la médaille pouvait être envisageable, estime celle qui avait 25 ans à l'époque. Malheureusement, je suis tombée au second tour contre Kaia Kanepi qui est devenue l'une de mes bêtes noires sur le circuit. Elle était plus puissante que moi et m'étouffait en prenant la balle très tôt." Alors qu'elle avait auparavant battu à trois reprises la jeune estonienne, Virginie Razzano s'incline cette fois en deux manches accrochées (6/4 7/5).

Tombée au premier tour du double

En double, la joueuse nîmoise n'a pas plus de réussite. La paire française qu'elle forme avec Alizée Cornet tombe dès le premier tour sur la tête de série numéro 3 du tournoi et s'incline en trois sets accrochés. "Avec Alizée, on se connaissait bien car on jouait souvent ensemble sur le circuit, raconte Virginie Razzano. On s'est battues avec nos armes mais on est tombées sur plus fortes que nous." 

Une déception qui ne gâche cependant pas l'expérience de la Gardoise. "On devait rester à Pékin tant qu'il y avait des tennismen français en lice, se souvient-elle. On a donc pu aller les encourager et même aller voir d'autres sportifs tricolores." 

Des ponts entre les sports

"Une saison de tennis, c'est quelque chose d'assez individualiste, poursuit-elle. On se prépare pour avoir nos résultats personnels et il n'y a pas cette notion d'équipe. Aux Jeux, on est dans le partage avec un objectif commun : ramener un maximum de médailles. Ça permet de faire des ponts avec d'autres sports et d'échanger avec des personnes que l'on ne croise jamais." 

Pour Virginie Razzano, les Jeux Olympiques de Pékin sont l'occasion de rencontrer ses idoles Laure Manaudou et Teddy Riner. "C'était très sympa, témoigne-t-elle. Là-bas, Alizée Cornet connaissait pas mal de monde. Un jour, elle m'a poussée à demander une photo avec un joueur de basket américain. Je me suis sentie minuscule à côté de lui. Avec ses gardes du corps et son regard froid, il était très impressionnant." Repartie de Pékin sans médaille, la tenniswoman nîmoise gardera en revanche des souvenirs pour le restant de ses jours.

Boris Boutet

Et aussi : Après sa carrière de joueuse, Virginie Razzano a décidé de se consacrer à l'enseignement du tennis. Elle a notamment donné des cours particuliers au Tennis club d'Uzès la saison dernière. L'an prochain, c'est loin du Gard qu'elle transmettra son expérience du haut niveau, puisqu'elle sera enseignante au Monte-Carlo Country club. 

Boris Boutet

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