Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 25.06.2016 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 181 fois

LES SPÉCIALISTES Transition numérique : Eric Giraudier (UPE 30) veut initier les TPE et PME

Eric Giraudier, président de l'UPE 30, au Mas Merlet. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Tous les samedis, à 7h, ne manquez pas le décryptage des spécialistes d'Objectif Gard sur un événement, un fait d'actualité, une polémique... Cette semaine, le président de l’UPE 30 Eric Giraudier explique la transition numérique des petites et moyennes entreprises.

Objectif Gard. La transition numérique, on en est où dans le Gard ?

Eric Giraudier. Tout le monde s’accorde sur le fait qu’elle est très importante car elle est un moteur de croissance, elle impacte la création de valeur notamment sur l’emploi des TPE et PME. Mais on observe aussi qu'aujourd’hui, l’appréhension de cette transition n’est pas la même chez tous les chefs d’entreprise. Dans certain cas, on a une réticence. Pourtant, c’est une évolution, une rupture, et effectivement il faudra adapter nos modèles autant économiques que sociétaux.

Est-ce qu’une entreprise qui passe à côté de cette transition est vouée à l’échec aujourd’hui ?

Je ne sais même pas si c’est possible. On voit bien que les entreprises ont presque toutes un support digital. Passer complètement à côté, ça me semble difficile. Et ne pas faire de cette transition une arme, un atout supplémentaire pour être plus présent et plus réactif, c'est une erreur. Chaque entreprise doit regarder à l’aune de son organisation, de sa propre activité et de ses relations clients et fournisseurs.

Le numérique n’est pas l’antithèse du commerce de proximité ?

Non, un certain nombre de commerçants l’ont déjà compris. Au delà du contact direct, on peut fidéliser. Je suis client d’un certain nombre de magasin à Nîmes, je reçois des mails pour m’avertir des soldes, des horaires d’ouvertures. Le numérique et le digital sont des moyens simples qui ne coûtent rien pour rester en contact avec ses clients. Même un commerce avec deux salariés est concerné.

La société Amazon a annoncé qu’elle allait proposer un service de livraison de produits de consommation à domicile, en 1h. Comment les commerces de proximité peuvent-ils lutter ?

Dans ce dossier que je connais très bien, Amazon va, sur certaines zones spécifiques en France, apporter un service complémentaire pour vendre des produits qu’ils ne fabriquent pas eux-même. Cela signifie que des TPE et PME auront accès à des clients qu’elles n’auraient pas pu toucher sans ce service. Il faut différencier la conception, la transformation et l’élaboration du produit et sa distribution. Il y a bien des PME qui fournissent la grande distribution. On va avoir des producteurs sur des niches qualitatives sous contrat avec Amazon qui livreront des clients particuliers. C’est une façon de raccourcir les circuits et en l’occurrence, pour les PME et TPE, ce n’est pas une crainte à avoir, bien au contraire.

Est-il envisageable pour les commerçants notamment du centre ville de se fédérer pour proposer un service de livraison ?

Je ne peux rien dévoiler pour l’instant, mais nous avons, au sein de l’UPE 30, des réflexions en ce sens.

Baptiste Manzinali

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