NÎMES OLYMPIQUE Enchaîner face à Rennes : un défi trop relevé ?
Quatre jours après avoir retrouvé le chemin du succès face à Reims (2-0), les Crocos enchaînent à domicile face à Rennes, troisième du championnat. Un match reporté de la 12e journée qui s'annonce difficile compte tenu notamment l'absence de Yassine Benrahou, non qualifié.
"On avait perdu le goût de la victoire", déclarait Bernard Blaquart, lundi, en conférence de presse avant cette rencontre face à Rennes ; un match reporté de la 12e journée de Ligue 1 (2 novembre 2019) pour cause d'intempéries. Ce goût si particulier qui rend la semaine plus détendue est revenu après 12 matches sans victoire en championnat, avec ce succès obtenu samedi contre Reims (2-0). Dans la quête du maintien - dont ils sont encore loin -, les Crocos ont envie de prolonger le plaisir.
La mission est d'accentuer l'avance prise, actuellement de trois points, sur la lanterne rouge, Toulouse, et réduire encore l'écart sur Amiens, qui est de deux unités. Des Picards qui disputent également, dans le même temps, leur match en retard à domicile contre Reims. En cas de scénario idéal, avec une victoire champenoise et un succès nîmois, les Gardois s'installerait sur le fauteuil toujours instable du barragiste. Ce qui serait parfait avant un break de dix jours de la Ligue 1, et un déplacement à Saint-Étienne pour la 21e journée, remplacé par les 16e de la Coupe de France où dimanche (17h15) Nîmes se déplacera à Dijon.
Mais battre Rennes s'apparente à un véritable exploit. "On est pas devenu du jour au lendemain la meilleure équipe du championnat", relativise le coach. C'est sûr mais les progrès aperçus devant le but et défensivement doivent être confortés sur la durée. Et rien de mieux que de se mesurer à une équipe qui a déjà gagné quatre fois à l'extérieur pour voir si les Gardois sont capables de ne pas retomber dans leurs travers.
Un adversaire qui a vu sa série de cinq victoires consécutives en Ligue 1 stoppée à domicile contre Marseille (0-1) et qui peut reprendre ses distances avec ses poursuivants en cas de bonne performance.
"C'est une équipe brillante qui a d'excellents résultats depuis plus d'un an avec l'arrivée de Julien Stephan", concède Bernard Blaquart. Une formation rennaise qui arrive avec une défense solide, la troisième de l'Hexagone avec 18 buts encaissés. La principale qualité des Champenois dont les Crocos sont parvenus à faire sauter le verrou avec comme principal artilleur Yassine Benrahou.
Auteur d'une prestation aboutie avec au surplus un coup franc direct transformé, la recrue prêtée par Bordeaux n'est pas qualifiée pour cette rencontre car elle était initialement prévue le 2 novembre 2019, période à laquelle le milieu de terrain offensif ne faisait pas encore partie de l'effectif nîmois. Il est remplacé dans le groupe par Haris Duljevic, de retour après une blessure aux adducteurs et qui devrait débuter sur le banc.
Un coup dur pour le staff car le 4-2-3-1 aligné le week-end dernier a redonné vie au collectif nîmois en étant gage d'intéressantes options en attaque. Retour donc à l'équipe de 2019 avec sans doute un système moins offensif pour contrer l'armada offensive rennaise.
Avec Lucas Deaux, le patron du milieu de terrain, indispensable et dont le travail défensif a été efficace contre les Rémois. "C'est un joueur très important dans l'équilibre du jeu et on a besoin de joueurs qui ont de l'expérience surtout que nous avons peu", a commenté son entraîneur. Côté Rennais, le gardien Édouard Mendy et la pépite du milieu de terrain Eduardo Camavinga, incertains hier, sont finalement du voyage dans le Gard. Mais il en faudra plus pour effrayer des Crocos qui ont les crocs.
Corentin Corger
Le groupe retenu : Bernardoni, Dias - Alakouch, Paquiez, Briançon, Martinez, Landre, Miguel - Valls, Deaux, Fomba, Valerio - Duljevic, Ferhat, Philippoteaux, Ripart, Stojanovski, Denkey.