Ce mercredi matin, Julien Sanchez, tête de liste gardoise Front National pour les régionales, a organisé un point presse de l’entre-deux-tours. Il fait clairement un appel du pied aux électeurs de Dominique Reynié (Les Républicains).

« Dominique Reynié ne peut plus gagner. Aujourd’hui, voter pour les Républicains, c’est voter socialiste. On est les seuls à pouvoir battre Carole Delga », analyse Julien Sanchez, tête de liste gardoise aux régionales. Sans sortir sa calculette, le maire de Beaucaire a vite fait ses calculs : « Reynié a 13 points de retard sur nous. Il ne passera pas de 19 à 40, ce n’est pas possible. Nous, en revanche, on peut passer de 32 à 40 ». Pour cela, Julien Sanchez et sa tête de liste régionale Louis Aliot ont besoin d’une partie des voix de Dominique Reynié. Et pour démontrer aux électeurs que le Front National n’est pas si éloigné que ça de la droite, le maire de Beaucaire avait réuni autour de lui quatre anciens de l’UMP, quatre déçus de Sarkozy qui ont sauté le pas : Julien Gelly, Pascal Gernigon, Max Soulier et Yoann Gillet. Tour à tour, les quatre repentis ont pris la parole pour dire qu’ils ne reconnaissaient plus leur ancien parti, qu’ils s’étaient sentis « trahis »…

Julien Sanchez : « Carole Delga est incompétente »

Dans cet entre-deux-tours, Julien Sanchez ne ferme aucune porte. Même les communistes et écologistes ont le droit à son attention : « Ils ont fait le premier tour contre le Parti Socialiste. Comment pourraient-ils venir à la remorque de Carole Delga au second tour ? », interroge l’élu FN avant de lancer quelques tacles à sa principale adversaire : « Cette dame est incompétente. Elle s’attaquera à notre identité, à nos traditions. Le Parti Socialiste a une politique nuisible avec un colossal gaspillage d’argent public ».

Julien Sanchez a terminé sa prise de parole en développant quelques points du programme du Front National aux régionales. Il compte développer l’emploi en aidant les PME, PMI, TPE, en doublant l’aide à la reprise d’entreprise, en misant sur l’apprentissage et en réorientant les formations en fonction des métiers porteurs. En matière de transports, il soutient les « petites lignes » comme la ligne Alès-Bessèges et veut « un maillage ferroviaire digne de ce nom » et critique le train à 1€ : « C’est une imposture. Les gens qui ont créé ça sont débiles. Pour avoir un billet à ce prix-là, il faut s’y prendre longtemps à l’avance. Or, on ne sait pas une semaine à l’avance si on va à la plage ». Déjà que certains ne savent pas toujours pas s'ils iront voter dimanche...

Tony Duret