Le long périple en terres franciliennes avait tout d'une chausse-trappe pour le collectif gardois qui ne garde pas que de bons souvenirs des déplacements effectués l'an dernier en banlieue parisienne. Cette fois, dans le sillage d'un Brasseleur chirurgical (9 buts), les hommes de Franck Maurice ont étranglé le chat noir et battu largement le promu Pontault-Combault (27-31).

Hier soir, Rebichon et ses partenaires n'ont pas laissé le doute s'installer face à la lanterne rouge de leur ex-collègue Kaabèche, prêté cette saison au promu. Installée en tête dès l'entame pour ne plus jamais la quitter, la machine gardoise a attendu la fin de match pour connaître son habituelle baisse de régime. Heureusement l'essentiel avait été assuré bien avant. "L'impression qui domine c’est la satisfaction d’avoir ramené les 2 points de manière assez convaincante, analysait le coach Franck Maurice. Même si la fin de match n’est pas complètement satisfaisante, globalement sur l’ensemble de la rencontre c’est plutôt très maîtrisé avec notamment vingt très bonnes minutes en seconde mi-temps." 

Appliqués et solidaires, en début de partie les Nîmois maintenaient en effet l'adversité à distance (6-10, 14e puis 9-11, 19e). Tout juste nota-t-on un petit relâchement coupable en fin de première mi-temps qui laissaient les Franciliens, revenus à l'étale, y croire encore un peu (13-13, 25e). Un mirage qui s'évaporait comme un ectoplasme après un nouveau coup de collier des Gardois qui viraient en tête de deux encablures à la première bouée (14-16, 30e).

Un 6-0 sans conséquence

En lévitation, le tandem Brasseleur-Dupuy donnait du fil à retordre à la défense locale et Nîmes s'envolait (17-22, 37e) jusqu'à tutoyer les étoiles (20-30, 52e). Tout ça avant de connaître en fin de match un petit trou d'air en forme de 6-0 qui ramenait tout ce beau monde sur le plancher des vaches (25-31, 56e). "Il y a eu un peu de relâchement c’est vrai mais on est surtout entré dans les rotations avec de nouvelles mises en place, justifiait Franck Maurice qui en avait profité pour donner du temps de jeu à tout le monde. Forcément elles sont plus dures à tenir quand il y a beaucoup d’intensité".

Désormais tournée vers mercredi et la réception de l'ogre parisien du PSG et sa constellation de stars, première ex-æquo avec son meilleur ennemi Montpellier, l'Usam a fait ce qu'il fallait pour préparer ce choc de tête avec la sérénité nécessaire. "On a déjà 6 points, on est donc dans ce qu’on voulait faire", évoquait le responsable technique avant de mettre en garde contre un excès d'optimisme : "il y a beaucoup de points positifs que l’on pourra exprimer contre eux, mais les petits détours qu’on a pu avoir sur les matches que l’on vient de vivre vont être mis à mal. Le challenge sera d’être aussi à l’aise et convaincants sur nos temps forts et plus rigoureux sur nos temps faibles, car contre Paris, ça ne pardonnera pas". Attendre et voir.

Philippe GAVILLET de PENEY