Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 12.03.2018 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 277 fois

USAM Nîmes remporte son Pari(s) et fait chavirer le Parnasse !

Tous unis jusqu'à la victoire, les joueurs de l'USAM sont fiers ce soir au Parnasse (Photo : AS/Objectif Gard)

Dans le sillage d’un Desbonnet en état de grâce (19 arrêts), les Nîmois ont sorti le match qu’il fallait pour faire chuter le leader parisien, jusqu'ici invaincu  (26-24). On en rêvait, ils l’ont fait !

À l’échauffement, la sono crachait à grand renfort de décibels le "Higthway to hell" d'AC/DC (en Français, Courant alternatif/Courant continu, NDR). À ce moment de la soirée, on ne savait pas encore qui finirait par se faire griller sur cette autoroute pour l’enfer … Une seule chose est sûre, quelqu’un allait y laisser des plumes et, pour l’une comme pour l’autre des deux équipes, il n'était pas question de rester branché sur le courant alternatif ! D’autant que dans un Parnasse plein jusqu’au cintres, il y avait déjà de l’électricité dans l’air !

À la présentation des équipes, pas rancunier pour un sou, le public nîmois réservait une belle salve d’applaudissements au capitaine parisien et champion du monde, Omeyer, expulsé l’an dernier en ce même Parnasse après un quart d’heure de jeu pour une altercation avec le néo-capitaine usamiste, Rebichon...

Premier à tenter sa chance, Sanad manquait le cadre. Prémonitoire ? Sûrement pas puisqu’à la faveur de deux arrêts consécutifs de Desbonnet la Green Team ouvrait la marque par Dupuy (1-0.2e). En envoyant du plomb à mi-distance, Karabatic donnait l’avantage aux Parisiens (1-2. 4e). Et c’est encore à mi-distance que Paris trouvait la cible par Remili (2-3.6e). Les missiles air-air des visiteurs faisaient régulièrement mouche et petit à petit, sans avoir l’air d’y toucher, et sans dominer outrageusement, Paris posait son emprise sur le match.

Nîmes s'accroche et fait douter le leader

Nîmes ne renonçait pas et s’accrochait (6-6. 9e). Vissés comme des tiques sur un chien de berger, les Nîmois refusaient de se laisser secouer par les golgoths visiteurs. Pour autant, en déficit de taille et de gabarit, les attaquants gardois peinaient à franchir la...muraille d'échines tendue par les jaunes devant leur zone (9-9. 15e).

Prandi faisait sauter le couvercle de la cocotte en réussissant un but qui donnait l’avantage aux Nîmois (10-9. 16e). Et l’ambiance était loin de retomber, Sanad s’en allant battre Omeyer en tête-à-tête sur une contre-attaque éclair (12-10. 18e). On s’attendait à un duel d’hommes et, pour le coup, on n’était pas déçu !

Desbonnet infranchissable !

Intenable Zébulon, le capitaine Rebichon justifiait de titre de meilleur joueur de ligue 1 du mois d'octobre et y allait de son écot. Nîmes conservait deux, puis...trois buts d’avance dans un Parnasse qui chavirait de bonheur (13-10. 23e). Irrésistibles dans le jeu rapide et habiles à chiper des ballons, les Vert s’offraient même un joli matelas (14-10. 24e). Secoués par la furia gardoise comme des oliviers sous un orage cévenol , les Parisiens n’en croyaient pas leur…handball !

Auteur d’un mauvais geste sur Tobie, Sagosen écopait d’une expulsion et d’une belle bronca et allait retrouver le banc de touche pour la seconde fois de la partie. Inattendu pour les pronostiqueurs du dimanche mais bel et bien vrai : à mi-parcours l’Usam menait 16-13 devant l’ogre parisien !

Affichant un ratio de 50% d’arrêts, le gardien nîmois Desbonnet donnait de l’urticaire à son homologue champion du monde. Rebichon se jouait de la défense jaune et enfilait une nouvelle perle sur le collier nîmois (18-14. 33e). Toujours aussi habile dans l’exercice de style, Vozab réussissait un jet de 7 mètres et Rebichon prenait, un an après, une revanche tardive mais piquante en ridiculisant Omeyer dans un tour de passe-passe digne de la grande illusion (20-15. 37e).

Les embrassades de fin de match sont toujours un moment intense (Photo : AS/Objectif Gard)

 Nîmes en lévitation !

Nîmes ne touchait plus terre et même si Karabatic tentait de remettre de l’ordre dans la boutique parisienne (21-17. 39e), cela tombait mal puisque, déjà averti deux fois, Sagosen était définitivement disqualifié et se trouvait une place en tribune sous les huées du peuple nîmois ! (40e). Défendant comme des morts de faim, les pitbulls locaux ne s’en laissaient pas compter (23-19. 43e) même si c’était souvent au prix d’expédients sanctionnés par le duo d’arbitres des sœurs Bonaventura.

Paris continuait son travail de sape et recollait dans la douleur grâce à un Karabatic nettement au-dessus du lot (23-23. 50e). À 10 minutes du terme, le suspense restait entier. Durant cinq bonnes minutes, les deux adversaires se neutralisaient et à ce stade on se demandait, des Voraces et des Coriaces, qui allait bien pouvoir l’emporter.

Suty faisait naître l’espoir chez les Nîmois, porté par un public debout (25-24. 58e). En apnée, le public retenait son souffle et, au bout du bout d'un suspense intenable, prenait une bonne bolée d'air frais  après but de Prandi (26-24. 59e).

La messe était dite. La phalange des gladiateurs nîmois venait de monter au firmament de son olympe après avoir brûlé ses icônes dans un joyeux autodafé… Dans les rangs de la Green Team, en dépit des petits 7° affichés par la mercure, la nuit promettait d'être aussi chaude que courte...

Ce soir, plus que jamais l'Usam est installée sur le podium. Et on se demande encore qui viendra l'en déloger. On savait déjà que cette équipe a du talent. On sait maintenant qu'elle a du cœur et des ''cojones''. Demandez aux Parisiens...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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