La préfecture du Gard organisait ce mercredi à Alès une réunion de sensibilisation auprès des élus et des organisateurs de fêtes votives. Objectif : éviter incidents et accidents.

248. C’est le nombre de jours de fête organisés en 2017 sur l’arrondissement d’Alès. Dans l’ensemble du département, on dénombre jusqu’à 338 fêtes votives sur 1 011 journées ! « Ce chiffre augmente chaque année de façon exponentielle», souligne Thierry Dousset, directeur de cabinet du préfet du Gard. Conséquence, les risques d’excès susceptibles d’entraîner des accidents de la route et des comportements violents sont décuplés. L’an dernier, le bilan fait état de 49 rixes, 13 blessés dont deux à l’arme blanche, quatre comas éthyliques et un gardian décédé.

Pour prévenir plutôt que guérir, la préfecture, avec le Comité départemental d’éducation pour la santé du Gard (Codès 30), propose d’accompagner les communes sur la prévention, la sécurité et les secours. « Nous ne sommes pas contre les fêtes. Nous souhaitons simplement qu’elles se déroulent dans les meilleures conditions possibles et que les gens ne se mettent pas en danger », insiste Thierry Dousset. Pour cela, il existe une charte de prévention des consommations à risques, adoptée par 71 communes gardoises. Elle permet de faire connaître les bonnes pratiques et de soutenir les maires dans leurs démarches par des formations, des échanges d’informations et des mises à disposition de matériel pour constituer un espace de prévention sur les fêtes votives.

Un travail qui semble porter ses fruits puisque le commandant Christian Streissel note « une baisse des interventions qui résulte notamment du respect des engagements de cette charte et des bienfaits des réunions préparatoires entre tous les services. » Avec une seule et même volonté : que la fête reste belle.

Élodie Boschet