Lundi soir, dans la salle du capitole à Alès, le syndicat EPTB Gardons présentait aux riverains du Grabieux les potentielles solutions permettant de maîtriser la montée des eaux en cas d’épisodes cévenols.

L’association des Sinistrés du Grabieux attendait cette présentation avec impatience. En effet, depuis sa création en 2015, ses membres se mobilisent pour que des travaux soient entrepris dans le cours d’eau afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes. En 2016, une étude hydraulique et d’aménagement du Grabieux est lancée par Alès Agglomération. Aujourd’hui, le dossier est transféré au syndicat EPTB Gardons, qui présentait lundi soir différents scénarios permettant de réduire l’impact des épisodes cévenols. Pluies qui ont été particulièrement dévastatrices en 2002, 2014 et 2015.

Après l’état des lieux, l’étude s’est donc penchée sur l’étape stratégique. « Nous avons essayé de réfléchir à différentes solutions et de comparer leur coût à la réduction des dommages », explique Étienne Retailleau, directeur adjoint de l’EPTB Gardons. Coûts qui, pour la plupart, sont supérieurs aux bénéfices estimés, posant ainsi la question de « la pertinence » des aménagements étudiés.

Des aménagements envisagés

Parmi eux, la démolition du pont du Grabieux pour en reconstruire un nouveau en béton armé permettrait de supprimer les arches qui freinent l’écoulement de l’eau. Dans la continuité, des travaux d’élargissement du cours d’eau sur le quai du Grabieux pourraient voir le jour : il s’agirait de supprimer le quai existant ainsi qu’une voie de circulation pour créer un mur de soutènement de six mètres. Côté Bruèges, le lit de la rivière serait également élargi.

En amont, des bassins de rétentions sont envisagés à Saint-Julien-les-Rosiers et Saint-Martin-de-Valgalgues. Le premier, d’une hauteur de 12 mètres, retiendrait 580 000 m³ d’eau. Son montant est estimé à 10 millions d’euros. Le second aurait une hauteur de digue de 6 mètres pour 94 000 m³ d’eau stockée et coûterait un peu plus de trois millions d’euros. Devant l’ensemble de ses scénarios d’aménagements, Laurent Bernard et Bernard Vayssade, membres de l’association des Sinistrés du Grabieux, se disent « plutôt satisfaits de cette étude » mais estiment « que cela aurait pu être mieux » et « qu’il n’y a pas assez de place donnée aux bassins de rétention. » La prochaine phase doit porter sur l’étude détaillée d’une sélection de solutions et sur le chiffrage des travaux.

Élodie Boschet

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