ALES Les outils pour consolider le développement des entreprises, clé en main
A la veille de la saison estivale, le climat économique du bassin alésien est plutôt morose. Et ce malgré des investisseurs qui misent sur les terres alésiennes comme Axens (Salindres), Merlin Gerin Schneider Electric, Crouzet et NTN-SNR (trois entreprises d'Alès) et un potentiel industriel de la collectivité qui atteint les 8,95% alors que la moyenne nationale et à 1,8%. Mais, "ces derniers mois, la dégradation sur les créations, la transmission et les services aux entreprises, grimpent en flèche" a précisé Francis Cabanat, président de la CCI Alès-Cévennes à l'occasion d'une matinée consacrée au financement des entreprises et des collectivités organisée par les députés Fabrice Verdier et William Dumas. S'appuyant sur une étude menée par la chambre consulaire, le président a dressé un portrait peu flatteur de l'économie du bassin alésien englobant tous les secteurs et notamment celui du tourisme et du BTP. "Si l'on fait référence aux données du tribunal de commerce, on observe que depuis mars, +15% des entreprises -- de plus en plus grosses, 10 à 20 salariés -- entrent dans des démarches de sauvegarde voire directement de liquidation. Sur l'ensemble des secteurs, le chiffre d'affaires des entreprises a baissé de 45%." Des chiffres alarmants qui pourraient être revus à la baisse si les entreprises s'appuyaient sur les outils misent en place par l'Etat en faveur du développement des entreprises et notamment le financement de l’innovation, la question de la trésorerie (CICE), le développement international, les prises de participation. "Seulement 34% des entreprises du bassin connaissent le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi et la moitié sait exactement de quoi il s'agit" a expliqué Francis Cabanat. Même constat de méconnaissance pour les contrats d'aide à l'emploi (contrat d'avenir et de génération), "1/3 des entreprises les connaissent". En outre le CICE inscrit dans le Pacte de compétitivité et de croissance permet de réaliser une économie d’impôt. Pour 2013, elle équivaut à 4 % de la masse salariale, hors salaires supérieurs à 2,5 fois le SMIC. Et à partir de 2014, ce taux sera porté à 6 %.
"Nous avons des efforts de pédagogie à faire pour faire connaître ces dispositifs qui sont des avantages certains pour l'intérêt général." Voilà qui explique cette réunion matinale. « L’idée de rassembler en un seul et même lieu –l’amphithéâtre de la CCI d’Alès- l’ensemble des interlocuteurs des entreprises permet, au-delà de la présentation des dispositifs du Pacte de Compétitivité et de Croissance, de répondre directement à leurs questions. C'est tout sauf une grand-messe », précise Fabrice Verdier, qui compte vraiment sur cet échange sans filet entre les entrepreneurs et les pouvoirs publics.
Entré en application le 1er janvier 2013, ce Pacte de compétitivité et de croissance est basé sur trois grands fondements, la garantie des prêts, le financement et l'investissement. Prenons un cas concret : Valérie Elias-Garcia, 45 ans, vit depuis quatre ans dans la rue. "J'aimerais créer un petit commerce, une friperie au concept Robin des Bois" a-t-elle raconté. Comment est-ce que je peux bénéficier d'aides ?" Fragilisée par ses années passées dans la rue, Valérie s'accroche tout de même à son rêve créer sa boutique avec des vêtements d'occasion qu'elle vendrait au tarif normal pour les plus aisés et à un euros aux personnes les plus défavorisées. "Je veux gagner ma vie, mais je veux rester solidaire." A Fabrice Attane-Ferrand, directeur adjoint de la Banque Publique d’Investissement (BPI), de lui répondre : "La BPI France donne une garantie du financement de votre prêt à hauteur de 70%. Vous pouvez aussi bénéficier de l'aide à la création d'entreprise." En marge des demandes d'aides auprès de l’État, Valérie lancera un autre concept pour parvenir à créer son commerce : Démarcher les entreprises du bassin pour leur demander 1€ en échange d'un partenariat.
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S.Ma