Pour sa 16e édition, le traditionnel séminaire de la créativité organisé par l’IMT Mines Alès a dû se muer en version digitale pour exister malgré la pandémie.

À l’heure où l’IMT Mines d’Alès est secoué par une crise managériale sous fond d’affaire de présumées violences sexuelles, les initiatives positives de l’une des meilleures écoles d’ingénieurs de l’Hexagone se poursuivent malgré tout. C’est le cas du traditionnel séminaire de la créativité qui, pour sa 16e édition organisée jusqu’à vendredi, va exister sous une version digitale.

Instauré depuis 2005 par IMT Mines Alès pour ses élèves de première, l’événement, animé par des professionnels chargés de soutenir et d’insuffler la créativité dans leur entreprise, « permet aux élèves ingénieurs de prendre conscience de leur potentiel créatif », promet le communiqué adressé par le service communication de l’établissement ce mercredi. Et d’ajouter : « C’est un apprentissage ébouriffant pour eux, car jusqu’alors dans leur parcours, le système éducatif n’a pas vraiment valorisé cette qualité. »

Les anciens à l’honneur

Cette année, dans un contexte de crise sanitaire, l’équipe organisatrice a repensé les modalités de déroulement, l’événement ne pouvant avoir lieu en présentiel. « La créativité est une composante essentielle de la formation d’ingénieur », affirme Michel Ferlut, directeur des études, qui aurait trouvé « incongru d’annuler ce séminaire. »

Pendant trois jours, le séminaire permet aux participants de travailler en ateliers de créativité en groupe, avec différentes entreprises, venues leur soumettre des thématiques réelles. Les étudiants assisteront également à des conférences animées par Christophe Carniel, ancien élève de l’IMT Mines Alès, et Frank Molina, chercheur au centre national de la recherche scientifique (CNRS), notamment. Aussi, Nathan Witkowicz, élève en première année, effectuera une intervention sur la sobriété numérique dont il a fait la thématique conductrice de son projet scolaire.

Corentin Migoule