BAGNOLS/CÈZE Beaucoup de forains démonteront leurs manèges ce dimanche soir
Avant la fête foraine de Bagnols-sur-Cèze restait installée six jours en centre-ville. Depuis l'année dernière, la municipalité a décidé de davantage animer mais de raccourcir le format à quatre jours. Mais beaucoup de forains ne feront que trois jours et sauteront le lundi.
"Le dernier soir, c'est ce dimanche. Il n'y a pas de lundi", balaie Michel Rabbat, premier vice-président national des industriels forains. Lui et une bonne partie des forains installés sur la fête de Bagnols-sur-Cèze se sont mis d'accord : ils démonteront tout dimanche soir. Bien que la municipalité bagnolaise ait prévu que la fête dure jusqu'à ce lundi soir. "Tous les jeunes sont à l'école le lundi, ils n'ont pas la tête à faire la fête", explique Jean Bruno, qui vient depuis 50 ans sur la fête bagnolaise et tient une attraction d'auto-tamponneuses.
"Il faudrait que la mairie organise aussi des animations le lundi soir pour que les gens viennent. Mais là, il n'y a rien au programme", rebondit Johan, qui a le manège à sensation "High energy" sur le parking du Bourg-Neuf. Comme lui et comme Jean Bruno, beaucoup de forains font le choix de tout démonter ce dimanche soir plutôt que de payer un droit de place supplémentaire lundi et que le public ne soit pas au rendez-vous.
"La fête est bien organisée, on est bien accueillis par la Ville"
Michel Rabbat regrette ce changement de format de 6 à 4 jours pour la fête. Il ne peut plus faire la journée à demi-tarif le mercredi depuis. D'autres forains estiment qu'il faut s'habituer et d'autres encore, comme Jean Bruno, trouvent que c'est bien : "Ça me convient ce format plus concentré. La fête est bien organisée, on est bien accueillis par la Ville." Il est toujours ravi de venir à Bagnols-sur-Cèze, "une des meilleures grandes fêtes de la fin de saison".
La chaleur tardive de septembre a quand même un peu freiné l'affluence l'après-midi, ont constaté plusieurs forains. "Avec les températures élevées, les gens sortent moins la journée. À cause de l'inflation, il y a aussi une baisse du pouvoir d'achat. Les gens profitent moins", constate Maximilien Mignon de la Maison Mignon, installée place du Posterlon. Il restera quand même jusqu'à lundi pour servir aux clients diverses gourmandises comme les chichis, les churros ou même les confiseries maison : "Il y a un manque à gagner mais on garde espoir, ça va s'arranger. Si ce n'est pas cette année, ce sera la suivante", philosophe-t-il.