BAGNOLS/CÈZE Covid-19 : 1 391 personnes ont été vaccinées depuis le début de la campagne
1 391. Au 2 février, c'est le nombre de personnes qui ont été vaccinées à Bagnols/Cèze depuis le lancement de la campagne de vaccination. Jean-Philippe Sajus, directeur du centre hospitalier, nous en dit plus.
Depuis janvier, la ville de Bagnols/Cèze dispose d'un centre de vaccination, divisé en deux antennes : une à l'hôpital pour les personnels de santé du Gard rhodanien de plus de 50 ans et /ou présentant des comorbidités, et une autre ouverte au grand public au centre culturel Léo-Lagrange pour les personnes âgées de 75 et plus et/ou polypathologiques.
761 personnels de santé ont été vaccinés (avec 76 rappels de vaccin réalisés). "Pour les personnels du centre hospitalier spécifiquement, on avait ciblé 350 personnes sur la pyramide des âges. 298 d'entre elles se sont faites vacciner", se réjouit Jean-Philippe Sajus.
531 personnes ont aussi eu le droit à leur première piqûre au centre "grand public", ouvert depuis le 18 janvier. Les premiers rappels pourront être assurés dans les prochains jours. S'y ajoutent les 99 personnels et résidents de l'Ehpad des 7 sources. En sachant que le territoire de l'Agglomération du Gard rhodanien compte 8 000 personnes de plus de 75 ans, on est encore loin du compte. En moyenne, les deux centres de vaccination pour les personnels de santé et "grand public" vaccinent chacun trente personnes par jour.
"Comme tous les centres de France et de Navarre, on a subi une baisse du nombre de doses les 15 derniers jours", recontextualise le directeur du centre hospitalier, qui précise : "On était à 460 doses par semaine quand on a lancé le centre et on a eu une réduction à 350." Mais grâce à l'usage d'un type précis de seringue, les infirmières du centre réussissent à extraire six doses par flacon au lieu des cinq annoncées au départ.
La présence de variants anglais ou sud-africain pourra être détectée dès la semaine prochaine
Du côté du centre hospitalier, on est en attente des deux prochains vaccins Moderna et AstraZeneca : "On n'a pas d'inquiétude particulière. On suit le protocole. Il n'y a pas d'accélération de la vaccination pour le moment, mais on en a la capacité quand on aura davantage de doses grâce à la forte mobilisation des infirmières et de la médecine de ville", poursuit Jean-Philippe Sajus.
À la question, est-ce que des cas de variants anglais ou sud-africain ont été détectés à Bagnols, le directeur ne peut répondre pour l'heure "mais on sera en capacité de le savoir dès la semaine prochaine", après réception des réactifs. Des souches ont déjà d'ores et déjà été repérées sur le sol gardois.
Sans corrélation avérée, le directeur note que la vitesse de propagation du virus s'est accélérée entre les professionnels de santé : "On a eu deux secteurs en l'espace de 48h déclarés comme clusters", indique-t-il à titre d'exemple. De nombreux rappels sont effectués auprès des personnels sur les gestes barrières mais Jean Philippe Sajus reconnaît qu'au bout d'un an de lutte, "il y a un phénomène de lassitude, d'épuisement qui peut provoquer un relâchement." Et cela peut s'entendre...
"On va réarmer peu à peu nos lits de réanimation à la fin de cette semaine"
C'est pour l'heure, la seule ombre au tableau d'un message de "sérénité", toujours empreint d'une "vigilance permanente", qu'a voulu livrer le centre hospitalier bagnolais. Et vigilance veut aussi dire anticipation. Vu les signaux envoyés par Nîmes et Alès, "on va réarmer peu à peu nos lits de réanimation à la fin de cette semaine à Bagnols pour anticiper une progression", affirme Jean-Philippe Sajus.
Depuis environ trois semaines, les admissions en secteur covid à l'hôpital bagnolais plafonnent entre neuf et 15 patients. Un plateau loin des pics atteints en octobre 2020, mais n'amorçant pas de descente non plus. "On est en niveau 3 sur le plan sanitaire, ce qui veut dire qu'on peut anticiper des déprogrammations d'opération. Mais on ne le fera pas car on s'est aperçu que les reports d'interventions chirurgicales sont totalement préjudiciables pour un public d'une grande fragilité", rassure le directeur. À condition qu'il reste suffisamment d'effectifs pour assurer toutes prises en charge malgré la vitesse de contamination qui est bien soutenue.
Marie Meunier