Cette année, l’association bagnolaise ADAR (Aide à domicile en activités regroupées) célèbre ses 50 ans d’existence. Aujourd’hui, elle s’appuie sur une vingtaine d’aides à domicile couvrant les secteurs de Bagnols-sur-Cèze et de Pont-Saint-Esprit. 

Environ 200 foyers bénéficient des services de l’association. Il peut s’agir d’apporter une aide ponctuelle ou permanente à une personne âgée dépendante, handicapée, malade ou sortant d’hospitalisation, à une famille ayant un financement CAF… « Notre mission première est d’entretenir le cadre de vie des personnes, de faire les courses, de préparer les repas, d’aider à l’habillage », liste Christine Occelli, la directrice. 

L’association emploie également cinq personnes au sein de son administration. « On est une petite équipe, on n’est pas dans la même logique qu’une entreprise. On essaye de garder une relation familiale. On a d’ailleurs peu de turnover, certaines personnes ont fait leur carrière entière chez nous. Ce sont des métiers difficiles, on essaie d’être à l’écoute », atteste la directrice. D’autant que l’autonomie des personnes âgées et le maintien à domicile constituent un vrai défi pour les années à venir, surtout dans un contexte marqué par l’affaire Orpéa.

L'ADAR "consacre "corps et âmes" à rendre agréable la vie des personnes âgées et handicapées"

La municipalité a tenu à marquer cet anniversaire : « On espère une chose, c’est que vous continuiez pendant encore 50 ans. Restez à taille humaine, c’est ce qui fait votre qualité. On est très heureux de vous avoir sur le territoire », se réjouit le maire, Jean-Yves Chapelet. Une attention appréciée par Claude Landolfi, président de l’ADAR depuis huit ans, lui adressant : « Vous connaissez l’ADAR, vous savez qu’elle consacre "corps et âmes" à rendre agréable la vie des personnes âgées et handicapées dont elle est en charge au quotidien. Une chose est de le dire, une chose est de le faire. »

Il poursuit : « Dans ces cinq décennies, tout n’a pas été tout le temps un long fleuve tranquille. (…) Ce segment professionnel se marchandise de plus en plus, nous devons faire face à une concurrence de plus en plus vive voire drastique. » Claude Landolfi évoque aussi « la prise de conscience tardive du secteur qui ne se traduit pas encore par une soutenabilité financière stable de la part des pouvoirs publics », mais il compte sur le soutien de la mairie pour continuer à faire perdurer l'association.

Marie Meunier