Dès que Mina Louissa et sa soeur Zohra ont appris ce qui s'était passé au Maroc, elles ont eu envie de faire quelque chose pour aider. Les deux Bagnolaises ont de la famille dans ce pays, elles ont déjà réuni une petite somme pour que leurs proches qui vivent là-bas aient de quoi manger. "Une partie de notre famille vit dans les montagnes et a tout perdu. Ils n'ont plus de maison et dorment dehors", raconte Mina Louissa. 

"Notre papa avait une maison aussi là-bas qui a été détruite. C'est la maison du grand-père qu'il avait rénovée", ajoute sa soeur Zohra. Touchées par le drame que traversent les habitants là-bas, les deux soeurs ont décidé de lancer une collecte. Mais elles n'avaient pas de lieu où entreposer et trier les dons. C'est alors que le conseiller municipal d'opposition, Jérôme Jackel, leur a proposé de mettre à disposition le local de l'opposition, sis sur la placette Saint-Bernard. 

Besoin de vêtements, de couvertures, de denrées non-périssables, de produits d'hygiène...

"J'utilise ce local que quelques heures par semaine. Le reste du temps, il est vide. Autant qu'il serve de dépôt", assure-t-il. L'élu tenait à apporter sa contribution même modeste à cet élan de solidarité alors qu'un de ses amis vient de perdre deux membres de sa famille dans le séisme. Un autre ami qui travaille dans la livraison s'est porté volontaire pour acheminer les dons par camion au Maroc. "Une autre connaissance vient de se proposer aussi", indique Jérôme Jackel. 

Le local de la placette Saint-Bernard est donc ouvert depuis ce lundi matin et le restera pendant plusieurs semaines pour accueillir les dons. Il est ouvert tous les jours de 9h à 18h (sauf le midi). La solidarité s'organise pour qu'il y ait toujours quelqu'un au local pour réceptionner et trier. Déjà ce lundi matin, trois jeunes femmes de l'école de danse LNB Studio sont venues prêter main forte pour catégoriser et plier les vêtements reçus.

On peut déposer des vêtements pour hommes, femmes et enfants, des couvertures, des denrées alimentaires sèches, des produits d'hygiène... "On a besoin de vêtements chauds car le soir, dans les montagnes, il fait froid", précise Zohra. Elle et les autres bénévoles souhaitent que tout soit acheminé vers les villages les plus isolés, là où il y a le plus besoin.