Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 20.10.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 490 fois

CENDRAS Sylvain André vent debout contre la réorganisation des services des impôts

Sylvain André, maire de Cendras. Photo d'archives Élodie Boschet/Objectif Gard

Il ne décolère pas : le maire de Cendras et président de l’Association des maires ruraux du Gard, Sylvain André, ne digère pas la réorganisation du réseau des finances publiques, comprendre des trésoreries locales. 

Dans un coup de gueule lancé chez nos confrères du Midi Libre il y a quelques jours, l’élu parlait d’un « foutage de gueule », des termes fleuris qu’il « assume pleinement » aujourd’hui. « On connaissait déjà cette réorganisation, on s’était mobilisés, mais la semaine dernière M. Gain (directeur départemental des Finances publiques, ndlr) est venu nous présenter son redéploiement pour le secteur d’Alès, explique-t-il. Il avait tous les bons mots, redéploiement, proximité, mais il recentre tout à Saint-Privat-des-Vieux et ferme les trésoreries de la Grand’Combe, d’Anduze et de Saint-Ambroix pour nous dire qu’ensuite il y aura des permanences, il se moque de nous ! » 

Si Sylvain André monte au créneau, c’est que les trésoreries, « c’est un enjeu fort, on les appelle plusieurs fois par semaine pour avoir des conseils, c’est un service public pour les collectivités, et pour les usagers, il y en a en difficultés qui ont besoin de faire des échéanciers, ou ont besoin d’un vrai accompagnement, d’une vraie écoute. » Or, « Saint-Privat, ça fait loin pour certains usagers » et les permanences promises, « ce ne sera pas pareil », balaie-t-il. 

Entretemps, M. Guin a répondu à Sylvain André, sans toutefois le convaincre. « Il dit qu’il y aura un conseiller technique pour les communes, c’est bidon, j’aimerais savoir combien de communes il va suivre et s’il aura un pouvoir décisionnel », lance-t-il. La Direction départementale des finances publiques (DDFIP) affirme également que plusieurs intercommunalités ont signé une charte pour définir la nouvelle organisation, ce qui équivaut pour le maire communiste à « valider le recul des services publics, le procédé est curieux. » 

La DDFIP indique aussi que ses effectifs passeront de 108 à 120 personnes d’ici 2023. « Quelques postes ce n’est pas fondamental, et il y avait tellement de carences que c’est un juste retour des choses », estime Sylvain André. « Du début à la fin on se moque de nous, c’est une vision très libérale, un recul du service public sur les territoires les plus ruraux », tempête-t-il. 

C’est que « La Poste nous a fait le même coup, et à Cendras tout l’été on a eu quasi personne », affirme-t-il, estimant que les mairies sont « le dernier rempart du service public dans les communes. » Plus globalement, l’élu s’inquiète d’un « sentiment de déclassement des Cévennes. Il faut arrêter, nous sommes des territoires qui méritons d’exister. » 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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