DIMANCHE MUNICIPALES Le maire Maurice Gaillard, en solitaire ?
Dans la course aux Municipales de mars, le maire sortant est pour l’instant le seul candidat en lice. À Gauche, l’opposition tente de se structurer pour monter une liste.
Bouillargues, paisible village de 6 500 âmes au sud de Nîmes. Ici, les électeurs ont élu, dès le premier tour en 2014, Maurice Gaillard avec plus de 56% des voix. Un plébiscite. Discret, peu adepte des éclats de voix - sa critique la plus virulente ayant été de traiter l'élu RN Yoann Gillet de « cabotin » - l’édile incarne plutôt bien son village. Vice-président aux Finances de Nîmes Métropole, Maurice Gaillard est un proche du président de l'Agglo, Yvan Lachaud.
Le village épargné par la guerre Fournier-Lachaud
Toutefois, la guerre fratricide que se livre le maire de Nîmes et le président Lachaud, ne s'exporte pas à Bouillargues. Pharmacien de profession, Maurice Gaillard a trouvé le remède : il co-gère la ville avec des élus encartés Les Républicains, comme le jeune Aurélien Cardin, conseiller municipal délégué à la jeunesse et aux réseaux sociaux. Le nez dans les comptes (plus que dans la géopolitique nîmoise), Maurice Gaillard a le profil d'un gestionnaire. Si à l’Agglo certains trouvent à redire, dans sa commune, l’homme démontre sa bonne gestion.
Son premier mandat (2009-2014) a été celui du « redressement. » Par la suite, le maire a souhaité bâtir avec « la rénovation de la Grand rue, du parc Blachère avec la réalisation d’une aile pour loger la maison des associations et accueillir le centre aéré », détaille-t-il. Aujourd’hui, « nous souhaitons terminer les projets en cours, comme le complexe multi-générationnel, le stade de foot, la salle polyvalente… », annonce celui qui s’est déclaré très tôt en campagne, en janvier 2019.
La Gauche tente de se structurer
En face, ça ne se bouscule pas trop au portillon. La socialiste Jacqueline Chapon, tête de liste (Union de la Gauche) en 2014, a jeté l’éponge. Elle avait d’ailleurs démissionné du conseil municipal en cours de mandat, à l’instar de l’autre tête de liste (Divers Gauche), Jean-Marc Raffin. Celui qui souhaite reprendre le flambeau aujourd’hui est le Communiste Jean-Paul Sorriaux, en cinquième position sur la liste de Mme Chapon.
« On travaille, mais il n’y a rien de finalisé », temporise l’élu qui fait partie des six élus d’opposition sur les 29 du conseil municipal. Retraité de la mairie de Nîmes, l’édile souhaite « défendre une classe moyenne de plus en plus précaire. Le CCAS (Centre communal d’action sociale) de la commune n’est pas au niveau. Il pourrait se doter de moyens supplémentaires pour aider la population. » Dans cette même veine, Jean-Paul Sorriaux déplore le manque de logement sociaux dans la commune.
Seulement pour prendre le large et participer au scrutin des 15 et 22 mars, le candidat doit rassembler 28 autres candidats. Un voyage difficile pour lequel nul n'est à l'abri d'un naufrage.
CM