Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 02.09.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 3983 fois

ÉDITORIAL Feria or not Feria ?

(photo d’illustration archives Objectif Gard)

Feria or not Feria ? Ah, cette Feria des Vendanges. La célèbre Feria des Nîmois. Depuis le mois de juin, on ne parle que d'elle. Privés de celle de Pentecôte, les Nîmois en rêvaient. Sauf que depuis, le coronavirus cherche encore les noises et il n'est pas près d'arrêter. Et la situation sanitaire dans le Gard interroge, voire inquiète. La semaine dernière, le Premier ministre, Jean Castex, annonce que nous sommes département classé rouge. Une semaine plus tard, on ne comprend pas très bien pourquoi. Il suffit d'ailleurs de se connecter sur le site Internet Santé publique France pour constater que nous sommes depuis repassés en département modéré et non plus élevé. Et que sur la semaine du 23 au 29 août 2020, le taux d’incidence pour 100 000 habitants dans le Gard est de 45 quand la moyenne nationale est de près de 53. Alors que autour de nous,en revanche, ça flambe sévère. L'Hérault approche les 80 quand le département des Bouches-du-Rhône explose le plafond à 170. Doit-on comprendre que le Gard est une victime collatérale en regard de la situation sanitaire de ses voisins ? En tout cas, personne n'aimerait aujourd'hui être à la place du préfet du Gard. Lequel fait tout, sincèrement, pour satisfaire la population, les commerçants, les aficionados, Simon Casas et la Ville. Mais qui sait, mieux que personne, que les caméras parisiennes seront braquées sur Nîmes à la mi-septembre. Et qu'au moindre foyer d'infection dans la foulée ou flambée du taux d'incidence, on le lui fera payer. Alors quoi faire ? Prendre la moins pire des décisions. Autoriser une Feria avec des règles très strictes. Et espérer que chacun saura se responsabiliser et les respectera. C'est la tendance qui se dessine au sein des services décentralisés de l'État... Il en va de toute façon de la réputation des Nîmois. Du futur des Ferias. Et du renvoi d'ascenseur que nous devons collectivement assumer en direction d'un préfet qui en quatre ans, a su prendre la mesure de notre attachement à nos traditions et à nos fêtes pas comme les autres. Le coronavirus, cette fois-ci, ne devrait pas l'emporter..

Abdel Samari

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