ÉDITORIAL L'Abbé-Pierre à Nîmes : Jean-Paul Fournier a tranché trop tard ?
Certains à Nîmes semblent même impatients. Ils n'ont pas attendu de voir le nom de l’icône humaniste retiré.
Depuis les révélations autour de l'abbé Pierre, accusé de violences sexuelles, les villes annoncent leur intention de débaptiser les rues et les places qui lui rendaient hommage. Selon un décompte de l'Agence France-Presse, 150 voies ou lieux-dits sont nommés Abbé-Pierre ou Henri-Grouès, son nom de naissance. C'est le cas à Arles où le maire, Patrick de Carolis a décidé de changer le nom de l'avenue de l'Abbé-Pierre. À Paris, l'édile Anne-Hidalgo a indiqué que le jardin l'Abbé-Pierre, situé dans le 13ᵉ arrondissement, serait débaptisé pour dénoncer la culture du viol. Rues, jardins et même écoles, depuis la salve de révélations sordides sur le fondateur d’Emmaüs, soupçonné d’agressions sexuelles sur plus d’une vingtaine de femmes, la volonté est là partout en France. Même si certains responsables politiques hésitent encore. Doit-on passer entièrement sous silence la vie de la personnalité préférée des Français durant des décennies ? Alors qu'il n'est plus là pour se défendre ? Est-ce qu'il faut passer au peigne fin de notre époque tous les personnages de l'histoire ? Certains suggèrent de ne rien débaptiser, mais d'apporter, en fonction des héros consacrés puis contestés, un panneau complémentaire d'explication. Il est évident cependant qu'honorer l'Abbé Pierre encore aujourd'hui passe mal. Notre dernier sondage sur Objectif Gard montre très clairement que nos lecteurs sont favorables au retrait de son nom des lieux collectifs. À Nîmes, l'opposition encourage vivement le maire à préférer la "Place Gisèle Pélicot", en hommage à la victime du procès Mazan. Certains à Nîmes semblent même impatients. Ils n'ont pas attendu de voir le nom de l’icône humaniste retiré. Après une feuille blanche recouverte sur son visage représenté par la mosaïque de l’artiste José Pirès, sur la place qui porte son nom à Nîmes, désormais, il n'y a plus une seule trace de l'Abbé Pierre. L'œuvre a été retirée en fin de semaine dernière. Par qui ? Un militant politique ? Un bénévole scandalisé par l'image renvoyée à présent par son modèle d'hier ? Difficile de le savoir à ce stade... Selon nos informations en tout cas, au prochain conseil municipal, Jean-Paul Fournier tranchera la question. Il souhaite lui aussi débaptiser la rue l'Abbé-Pierre, mais ne fera pas le choix de Gisèle Pélicot. Le maire préférant peut-être les héros d'hier plus que d'aujourd'hui...
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