FAIT DU JOUR Aimargues : Jean-Paul Franc avance petit à petit
Le maire sans étiquette d’Aimargues revient sur sa cité de 4500 habitants. Ses projets réalisés, ceux à venir et les comptes resserrés de la ville au budget de 6,9 millions sont à l’ordre du jour.
ObjectifGard: Quel est votre état d’esprit un an et demi avec votre élection ?
Jean-Paul Franc: C’est mon deuxième mandat et après 18 mois, je peux dire que cette élection a été une réussite. Il y avait trois listes contre moi et j’ai été élu à 58%. J’entends que ce n’est pas grâce à mon bilan mais on est forcément élu sur son bilan… A contrario, on peut perdre une élection à cause de son bilan. Aimargues s’est transformée, quand je suis arrivé à la mairie, il y avait des emprunts conséquents et il a fallu aussi réaliser de gros travaux, notamment pour les arènes, la crèche et la pollution des puits.
OG: Aimargues est-elle une ville en plein boum ?
J-P F: A l’époque, 1500 personnes arrivaient sur la ville dans un nouveau quartier avec des infrastructures à réaliser et l’ouverture de huit classes. Le budget de fonctionnement s’est donc vu accroître de 30% et les impôts ont également été revalorisé ce qui est une bonne chose pour les recettes. Aujourd’hui, les dotations de l’Etat sont en chute libre et ça fait mal. Sur l’ensemble des promesses électorales, on devra choisir les plus importantes et prioritaires pour la population, on ne pourra pas tout faire ! Les rythmes scolaires ont un coût qui n’est pas anodin pour une ville comme Aimargues…
OG: Qu’avez-vous fait depuis 18 mois ?
J-P F: Nous voulons poursuivre l’effort fait au niveau de la voirie avec de cheminements piétons doublés de pistes cyclables. Tout ce qui a été fait pour l’instant peut se voir et apporte de la fraîcheur à la ville. Avec le désenclavement de côté Nord-Ouest d’Aimargues, la circulation est plus facile et nous sommes en train d’étudier une requalification de la traversée du village de la route de Lunel à celle de Vauvert. Avec le Conseil général, nous devions faire un rond-point au niveau d’un endroit accidentogène, il paraît qu’il est dessiné, on attend, j’ai vu le président Denis Bouad récemment, il ne m’a toujours pas dit oui mais je pense que d’ici trois ans le rond-point sera fait. Quoiqu’il arrive, nous n’aurons pas le même niveau d’investissement pour ce mandat.
OG: Les projets à venir sont-ils toujours à l’ordre du jour ?
J-P F: Nous venons d’acheter l’ancienne gendarmerie au Conseil général pour 800.000 euros. Nous allons louer les appartements à des particuliers, la Police Municipale y est également installée. Le positionnement est stratégique car nous sommes en face des écoles, près des associations et d’ici deux ans, nous voulons intégrer au projet une salle de 200m² qui pourrait accueillir l’association de Judo qui compte tout de même 200 membres. En 2008, nous avions acheté une grande propriété qui est devenu le centre culturel. C’était alors une ruine que nous avons réhabilité en bibliothèque et salle.
OG: Le Super U d'Aimargues semble manquer de place, qu’est-il prévu pour cette enseigne ?
J-P F: Super U estime que son magasin est vieillissant car il fait partie des anciennes générations. Il est enclavé avec un urbanisme important et des problèmes liés à l’environnement direct et au parking. Un grand terrain serait disponible entre la voie ferrée et l’enseigne Brico Dépôt. Le terrain n’est pas entièrement constructible mais ça devrait aller. Super U souhaiterait déménager là-bas mais la condition est d’avoir un rond-point qui desservira le futur magasin. De plus, le supermarché deviendrait un hypermarché ce qui implique une baisse des prix comprise en 3 et 5%, une excellente chose pour les habitants d’Aimargues. Enfin, 110 emplois seraient créés sur un projet qui s’établirait sur cinq ans en espérant trouver les financements.
OG: D’autres projets structurants sont à l’étude sur la commune ?
J-P F: Gaz de France est installé au sein d’une zone stratégique. 37 personnes travaillaient sur le site au début mais aujourd’hui ils ne sont plus qu’une dizaine. Leur espace est trop grand mais nous voulons garder l’entreprise sur Aimargues avec une structure mieux adaptée à leurs besoins. Nous allons récupérer le site actuel pour 850.000 euros et vendre un autre terrain à GDF pour 200.000 euros. Pour cette opération, nous ne pouvons pas faire d’emprunt donc il nous faudra vendre un peu de patrimoine afin d’acquérir ces 13.000m². L’entretien du site a été bien fait et tout est opérationnel pour accueillir notre service technique et peut-être une salle multisports.
Anthony Maurin