FAIT DU SOIR L'emménagement dans la nouvelle gendarmerie de Pont-Saint-Esprit est imminent
Les travaux de la nouvelle gendarmerie de Pont-Saint-Esprit s'achèvent enfin. Restent seulement les finitions et à donner un bon coup de nettoyage. Les effectifs devraient intégrer à la mi-mai leur nouvelle structure, située à côté du rond-point de Larignier, au 508, avenue Pierre-Mendès-France.
C'est un important chantier, démarré en septembre 2021, qui s'achève enfin. Une caserne flambant neuve a été construite comprenant sur 433 m2 un espace brigade (avec accueil pour les usagers, bureaux, chambre forte pour stocker les armes et le matériel sensible et salle opérationnelle où visionner les caméras de vidéoprotection) et un espace police judiciaire.
Ce dernier compte deux salles d'audition (munies d'une vitre sans tain), une salle permettant de prendre des photos et les empreintes ainsi que deux cellules de 7,50 m2 chacune. "Les cellules ne comportent aucun angle droit. Tout est arrondi pour ne pas risquer que les personnes se blessent", explique Morgane Theoleyre du cabinet Tognella architectes.
Fiche d'identité
Cette nouvelle gendarmerie fait partie des deux sites de la communauté de brigades (COB) de Pont-Saint-Esprit/Cornillon. La couverture d'intervention s'étend à 22 communes, soit 309 km2. Le nombre d'interventions est en augmentation. Les gendarmes de la COB ont effectué 1 694 interventions de jour et 657 de nuit en 2022. La même année, il y eu 121 gardes à vue, soit 25 de plus qu'en 2021.
À côté de la caserne, ont aussi été érigés quatre bâtiments de deux étages renfermant 21 logements destinés aux gendarmes et à leur famille. Il y a 10 T4 (avec 3 chambres), 1 T2 (avec une chambre), 3 T5 (avec quatre chambres) et 5 T3 (avec deux chambres). Tous les appartements sont dotés d'un extérieur, contrairement à ceux de l'actuelle caserne. Chacun a aussi une cave dédiée. Les logements sont attribués sur trois critères (la situation familiale, le nombre de mutations et le grade). Deux autres studios sont réservés aux gendarmes adjoints.
"Au départ, en 2019, le projet ne comptait que 18 unités de logements. L'État, qui instruit le permis de construire, a demandé s'il n'était pas possible d'en faire davantage. On a accepté et on a remouliné pendant un an le projet pour faire évoluer le nombre de logements à 21", retrace la maire, Claire Lapeyronie. Elle espère que ce réajustement et plus globalement ce chantier "de longue haleine" contribuent à l'attractivité du territoire et que de nouveaux militaires arrivent. "Il faut que la partie ressources humaines suive maintenant", glisse-t-elle.
Par ailleurs, les logements en rez-de-chaussée peuvent être rendus accessibles pour les personnes à mobilité réduite et plusieurs places de stationnement peuvent être équipées de borne de recharge pour véhicules électriques si besoin. Quant à la localisation de la nouvelle caserne, elle a été étudiée avec le ministère de l'Intérieur. Ce nouveau positionnement permettra aux gendarmes "d'intervenir plus rapidement sur la partie nord du territoire", précise Claire Lapeyronie.
"L'actuelle gendarmerie est obsolète"
L'ensemble du projet revient à 4,2 millions d'euros HT (*). Un montant important mais nécessaire au vu de l'état de l'ancienne caserne, bâtie le long de la RD 6086, en 1978. Déjà dans le PLU (plan local d'urbanisme) de 2015, une OAP (orientation d'aménagement et de programmation) était fléchée pour la réalisation de ce projet. "Il faut du confort et de la praticité, à la fois pour les usagers, mais aussi pour les militaires. L'actuelle gendarmerie est obsolète et il fallait des logements dignes pour ces hommes et ces femmes qui protègent les populations au quotidien", insiste la première magistrate spiripontaine.
Actuellement, les gendarmes spiripontains s'adaptent tant bien que mal dans leur bâtiment devenu trop petit, comme le rappelle le major Jean-Claude Lopez : "La gendarmerie était au départ prévue pour 10. Aujourd'hui, on est 21 en effectif. On a été obligé de déclasser un logement pour faire un bureau, de convertir un garage en salle de réunion..."
Dans ce nouvel écrin, les militaires ne devraient plus se sentir à l'étroit. Ils vont gagner en confort, mais pas seulement : "Avec cette nouvelle caserne, les gendarmes vont avoir un outil opérationnel efficace. Il y aura suffisamment de logements pour tous les loger sur ce même lieu de vie. Dans l'ancienne brigade, il n'y en avait pas assez et certains gendarmes vivaient à l'extérieur. Au niveau sécurité, on va vraiment y gagner", se réjouit le chef d'escadron Christophe Perrin, commandant de la compagnie de gendarmerie de Bagnols-sur-Cèze. Il y a un an déjà, il avait vu l'inauguration de la nouvelle gendarmerie de Roquemaure, qui fait aussi partie de la compagnie.
(*) La mairie de Pont-Saint-Esprit a financé les travaux. Le ministère de l'Intérieur a également versé une subvention de 770 000€. La nouvelle gendarmerie est construite sur un terrain que lui loue la mairie pour 284 000€ annuels.
À relire sur le même sujet : www.objectifgard.com/actualites/pont-saint-esprit-premiere-pierre-posee-pour-la-nouvelle-gendarmerie-5586.php
Et aussi... La COB (communauté de brigades) de Pont-Saint-Esprit/Cornillon devrait accueillir un nouveau commandant au 1er août prochain. Il s'agit du capitaine Pierre Pallu, actuellement en poste à Pierrelatte (26). L'ancien commandant, le lieutenant Fabrice Revel, est parti depuis août 2022 à la COB de Remoulins.