FAIT DU SOIR Ville étape pour la 20e fois, Nîmes prête à célébrer le Tour de France 2024
Le mardi 16 juillet 2024, les caméras du monde entier seront à nouveau braquées sur la cité des Antonin. Après un départ à Gruissan (Aude), le Tour de France arrivera à Nîmes pour la 20e fois dans l’histoire de cette épreuve mythique.
Il faut revenir à l’après-guerre, pour voir le Tour de France passer aussi fréquemment à Nîmes. Trois passages en cinq ans (2019, 2021 et 2024) et un sixième sous le règne de Jean-Paul Fournier. « Christian Prudhomme reconnaît notre professionnalisme et ça l’intéresse de passer à Nîmes », assure le maire Jean-Paul Fournier, présent ce matin au Palais des Congrès à Paris pour assister au dévoilement du tracé.
« C’est une longue histoire, le Tour de France a toujours eu à cœur de passer à Nîmes. Christian prudhomme a une vraie amitié pour notre ville », confie le premier adjoint, Julien Plantier, qui a mené les négociations avec le directeur de la Grande Boucle. La main de ce dernier sur l’épaule de l’élu nîmois lors de la photo d'après cérémonie en dit beaucoup sur leur proximité. Trois ans après, Nîmes retrouve cet évènement mondial diffusé dans 190 pays avec 159 millions téléspectateurs en Europe et 42 millions en France, un record, pour l’édition 2023.
Une troisième arrivée sur le boulevard Salvador-Allende
C’est environ 4,2 millions de Français, l’audience moyenne par étape, qui verront Nîmes briller le mardi 16 juillet 2024 pour une arrivée d’étape. Avec arrivée plus départ en 2021 et trois jours, dont une étape 100 % gardoise en 2019, la municipalité a été moins gourmande pour cette 111e édition. Accueillir l’arrivée d’une étape, cela représente un budget de 130 000 euros. Le 15 juillet, le peloton sera au repos à Gruissan après deux jours intenses de montagne dans les Pyrénées.
Le lendemain, les coureurs quitteront l’Aude direction la cité des Antonin pour un trajet de 187 kms. Si la Ville aurait souhaité varier les plaisirs avec une arrivée en centre-ville notamment au pied de la Maison Carrée, les contraintes techniques obligent à s’installer à nouveau sur le boulevard Salvador-Allende au niveau du centre commercial des Sept Collines comme ce fut déjà le cas en 2019 et la victoire de Caleb Ewan, ainsi qu'en 2021 avec le triomphe de l'Allemand Nils Politt. Pour cette étape de plaine, l’arrivée en sprint massif attendue nécessite plus d’espace. « En fin d’étape, le mistral pourrait chambouler bien des plans des sprinteurs », prévient Christian Prudhomme.
Prudhomme : "Le mistral pourrait chambouler bien des plans"
Cela ne gâchera pas la fête même si on se souvient de l’arrivée rue de la République en 2014 ou encore celle sur l’avenue Jean-Jaurès en 2008 qui voyait Mark Cavendish gagner. Cette 16e étape, c’est le match retour de la Vuelta 2017 (tour d’Espagne) qui avait proposé un grand départ à Nîmes et une arrivée à Gruissan. Avant d’arriver dans le Gard, il est prévu un passage au Pic Saint-Loup (Hérault) ce qui laisse présager une arrivée à l’ouest de Nîmes, soit par Quissac ou Sommières. Le tracé définitif sera connu en 2024.
Cette 111e édition (29 juin – 21 juillet) partira pour la première fois d’Italie à Florence et, pour la première fois aussi, l’arrivée ne se fera pas dans la capitale, mais à Nice car les JO de Paris débutent cinq jours plus tard. En accueillant à nouveau le Tour, la municipalité espère encore des retombées économiques importantes notamment sur l’activité hôtelière car les équipes dormiront à Nîmes avec de rejoindre le lendemain Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) pour le départ de la 17e étape.
La dernière victoire française à Nîmes remonte à 1958
Cette arrivée 2024 marque un tournant car c’est la 20e fois dans l’histoire de la Grande Boucle que Nîmes est ville étape. « Les Nîmois aiment le Tour de France et la réciprocité est vraie », complète Nicolas Rainville, l’adjoint aux Sports. La capitale gardoise a été le théâtre de grands moments de la course cycliste la plus connue au monde. Surtout quand elle a failli disparaître dès 1904 avec des coureurs agressés pour protester contre la disqualification d’un coureur cévenol. En 1907, c’est le grand espoir français Marcel Cadolle qui se blesse gravement en percutant une charrette de fûts de vin.
En 2014, échappé depuis le début de la course, le Néo-zélandais Jack Bauer est repris à 25 mètres de la ligne par Alexander Kristoff. Dix ans après, on espère que l’arrivée sera aussi marquante et pourquoi pas voir un Français gagner à Nîmes. Ce qui ne s’est plus produit depuis 1958 avec André Darrigade.
Nîmes, ville étape du Tour de France en : 1905, 1907, 1908, 1909, 1910, 1925, 1935, 1936, 1937, 1949, 1950, 1953, 1958, 1986, 2004, 2008, 2014, 2019, 2021, 2024.