Cette modernisation des outils de la police, intervient dans le cadre de la Police de sécurité du quotidien, annoncée par le ministre de l'intérieur, Gérard Collomb. Depuis décembre 2017, les agents de la Police nationale sont dotées de tablettes et smartphones, comprenant notamment une base de données qu'ils peuvent interroger lors des contrôles routiers opérés. "Depuis l'arrivée de cet outil, nous dressons un bilan très positif. C'est un gain de temps pour les personnels de voie publique" explique Pierre Delannoy, Comissaire central adjoint à Nîmes et Directeur départemental adjoint de la DDSP du Gard. 

Auparavant, lorsqu'une patrouille arrêtait un automobiliste et souhaitait obtenir des informations sur son véhicule, il fallait obligatoirement passer par les liaisons radios. Une technologie qui montrait ses limites, notamment pour les motards. Les fréquences étaient coupées, ce qui rendaient difficile la connexion avec le Centre d'information et de commandement de la DDSP 30. Les policiers devaient également attendre que le Centre leur répondent. Le contrôle pouvait durer parfois jusqu'à 15 minutes. "Grâce à ce nouvel équipement opérationnel, l'établissement du procès verbal se fait de manière plus rapide. En rentrant la plaque d'immatriculation, dans le fichier sécurisé, l'agent va très vite savoir, par exemple, si le véhicule est volé ou non." détaille Pierre Delannoy.

Les policiers apprécient le côté beaucoup plus pratique de ces smartphones et tablettes. Et concernant les usagers de la route, alors ? Seule la diminution de la durée du contrôle et donc l'amélioration des conditions, les concernent. Parfois, quand la situation s'éternisait, la tension pouvait monter entre automobilistes et forces de l'ordre.

Corentin Corger