GARD RHODANIEN Cyril Pommier veut lancer sa micro-ferme agroécologique
Proposer une agriculture de partage et de transmission avec des produits de qualité à bas prix. Tel est l'objectif de Cyril Pommier. Ce papa de 46 ans cherche actuellement un terrain pour monter sa micro-ferme agroécologique idéalement dans le secteur de Saint-Alexandre, près de la maison familiale, et plus largement dans le Gard rhodanien, Nord Vaucluse et Sud Ardèche.
Cyril Pommier a passé son enfance entre l'Afrique, où son père travaillait comme professeur, et Saint-Alexandre, son village d'origine. Rapidement, il a su que l'école, ce n'était "pas son truc". Il s'oriente alors vers un BTA polyculture-élevage avant d'embrayer sur un un BTS production animale. Depuis, il a enchaîné les boulots en exploitation mais aussi dans le secteur du service à la personne. Il y a deux ans, le Gardois réfléchissait déjà à mener un projet de micro-ferme respectueuse de l'environnement. La crise sanitaire a fini par lui faire franchir le pas.
En août dernier, il a créé sa société civile d'exploitation agricole "ACLS", reprenant les initiales des prénoms de sa femme et de ses enfants. Parce que son projet est avant tout une garantie pour sa famille de pouvoir vivre en autonomie alimentaire. "C'est ça qui est important à l'avenir : apprendre à cultiver et se débrouiller soi-même. [...] Le covid a été révélateur sur la question : comment on vit ensemble, comment retrouve-t-on une souveraineté ? L'économie globalisée est un vecteur de contamination."
Créer un équilibre harmonieux entre végétaux et animaux pour éviter les maladies
Pour lui la solution, c'est se retourner vers le local et vers de plus petites structures, plus proches de l'équilibre naturel originel. Après avoir découvert le travail de Dominique Soltner, Cyril Pommier a donc fait le choix de l'agroécologie. En opposition avec l'agriculture spécialisée et intensive, cette méthode se veut plus respectueuse de l'environnement grâce à une action systémique : "On prend en charge toutes les ressources biologiques sur l'exploitation. Par exemple, l'ombre des arbres va éviter l'évaporation de l'eau et permettre des températures plus stables dont les plantes ont besoin pour se développer..." En gros, l'objectif est de créer un cercle vertueux en reconstituant un cadre naturel et harmonieux, en créant "de l'interaction entre animaux et végétaux et en évitant donc les maladies".
Et pour cela, Cyril Pommier a décidé de rester petit et d'opter pour la micro-ferme, qui ne dépasse pas un hectare et demi en surface. Il recherche donc un terrain à partir de 5 000 m², où idéalement l'eau courante peut être raccordée pour construire sa maison sur place. Il a contacté différentes mairies pour présenter son projet : "Si une municipalité est intéressée, on pourra voir ce qu'il faut sur le territoire. Ça peut être l'installation de photovoltaïque ou des bornes de recharge de vélos électriques en plus par exemple. L'idée, c'est que le lieu bénéficie au village et fasse gagner en attractivité et en service."
Cyril Pommier a déjà établi la base de sa micro-ferme : fruits, légumes, lapins viande et poules pondeuses. Il aimerait privilégier des races qui font des œufs de couleur pour créer un aspect ludique quand les enfants du village viendront les chercher. Et parce que c'est l'une des méthodes pour vendre des produits de qualité moins cher que les consommateurs se servent eux-mêmes et fassent ce qu'on appelle de la libre cueillette. Cyril Pommier espère que son projet pourra en inspirer d'autres mais il insiste : "C'est le rôle des pouvoirs publics de mettre en avant ces plus petites structures et d'aider à les financer."
Marie Meunier
Si vous avez un terrain qui pourrait correspondre aux attentes de Cyril Pommier, vous pouvez le contacter au 06 19 74 42 74.