GARD RHODANIEN Le salon BIG se tourne vers la jeunesse
Pour la première année, le salon BIG, qui se tenait ce mardi à Laudun-l’Ardoise, a fait la part belle à la jeunesse. Et si les lycéens qui devaient venir au salon ce mardi matin n’ont finalement pas pu se déplacer pour cause de mobilisation des gilets jaunes, l’initiative a quand même une résonance.
Six mois de travail ont été nécessaires aux organisateurs du salon, et plus particulièrement à Michel Valentin, chargé du dossier, pour contacter les lycées Einstein et Sainte-Marie à Bagnols et le lycée Jean-Vilar de Villeneuve, et faire découvrir les métiers de l’industrie à plus de 400 élèves. Une séquence qui devait donc se clôturer ce mardi au salon BIG. C’est que l’industrie est partie d’un constat : elle manque de main d’oeuvre et les jeunes (et leurs enseignants) ne connaissent pas son secteur.
« Aujourd’hui l’industrie est demandeuse de ressources. Toujours en recherche de personnel et elle doit refuser des commandes », affirme Michel Valentin, qui trouve « alarmant d’entendre d’un côté des chefs d’entreprises qui cherchent du personnel et de l’autre côté Pôle Emploi qui nous dit qu’il y a trop de demandes. » Alors l’idée est « d’engager des passerelles, d’aller vers les professeurs et les faire venir dans les entreprises pour qu’ils connaissent notre fonctionnement. » Et faire évoluer l’image de l’industrie, qui est désormais éloignée de Germinal et dans laquelle de très nombreux profils peuvent s’épanouir. « Il n’y a pas que des secrétaires et des comptables, mais aussi des géomètres, des gestionnaires, poursuit Michel Valentin. Une entreprise, c’est comme une voiture : le moteur est l’activité principale, mais sans essuie-glace elle ne peut plus rouler. Chaque pièce est essentielle. »
Las, les lycéens ont été contraints d’annuler leur venue au salon BIG, où une matinée de découverte des entreprises et des métiers de l’industrie leur était proposée. « On a quand même pu faire des beaux échanges avec les élèves en amont », relève Michel Valentin, encouragé également par le fait que « les principaux ont compris l’approche. » Alors la démarche va continuer avec des voyages pédagogiques de professeurs dans les entreprises, car « les professeurs doivent être nos meilleurs DRH », ajoute Michel Valentin. Initiées par le Collectif, les rencontres écoles-entreprises qui se tiendront le 19 janvier prochain s’inscrivent aussi dans cette optique. Tout comme la Semaine de l’industrie, fin mars.
Thierry ALLARD