GRAND AVIGNON Une convention pour sécuriser l'alimentation en eau potable
Ne pas manquer d'eau potable en cas de grave problème. C'est l'objectif de la convention qui a été signée ce jeudi 27 février de la main du président du Grand Avignon, Patrick Vacaris, et de celle de Jérôme Bouletin, président du syndicat mixte de la région Rhône-Ventoux.
Et cette sécurisation de l'alimentation en eau potable passe par l'interconnexion des réseaux de distribution. "Il y a deux sources de production d'eau potable : le champ captant de la Saignonne, puisant dans la nappe phréatique de la Durance (Grand Avignon), et le champ captant de la Jouve qui se situe à Sorgues (syndicat Rhône-Ventoux),ayant pour ressource la nappe phréatique du Rhône. Ces deux sources proches, l'idée c'est de les relier", explique René Trucco, vice-président du Grand Avignon. Le premier champ captant alimente Avignon et Morières-lès-Avignon et le second, Le Pontet, Vedène, Entraigues-sur-la-Sorgue et Saint-Saturnin-lès-Avignon etc.
Dans les années 90, les travaux d'une interconnexion avaient déjà été amorcés au niveau de la zone Réalpanier reliant 4,2 km de réseaux, mais avec un débit restreint à 10 000 m3 par jour. Le chantier mené actuellement est la suite de cette entame : 6 km de tuyaux supplémentaires seront posés pour permettre à l'un des champ captant de prendre le relais en cas de problème. La capacité de pompage va également être augmentée.
35 000 m3 d'eau par jour pourront être acheminés d'un côté ou de l'autre en cas de secours mutuel, soit l'équivalent des besoins de la population d'Avignon et de Morières. En signant le papier, Patrick Vacaris et Jérôme Bouletin valident le tracé de l'interconnexion ainsi que tous les points techniques, financiers et réglementaires du projet estimé à 7,5 millions d'euros de travaux.
Pour le voir terminé, il faudra attendre la fin du mandat pour une mise en fonction en 2025. Quant à Patrick Vacaris, habitant de la partie gardoise du Grand Avignon, il espère "la même connexion côté Gard avignonnais, car on pourrait avoir des problématiques de non-approvisionnement aussi." Il faudra patienter encore un mandat.
Marie Meunier